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Moyen Orient et Monde - Golfe

L’émir du Qatar veut sortir de la crise avec « dignité »

Hier à Doha, le président français, Emmanuel Macron, et l’émir du Qatar, cheikh Tamim ben Hamad al-Thani, ont passé la garde en revue avant leurs entretiens et la signature de contrats d’armement et industriels, pour plus de 11 milliards d’euros. Ammar Abd Rabbo/Pool/AFP

L'émir du Qatar, cheikh Tamim ben Hamad al-Thani, a appelé hier à un règlement négocié du grave différend qui l'oppose à l'Arabie saoudite et ses alliés, ajoutant toutefois qu'aucune solution ne pourrait être trouvée au détriment de « notre souveraineté et de notre dignité ». « La souveraineté du Qatar passe avant toute autre considération », a déclaré le cheikh Tamim, ajoutant : « Si les frères (arabes) veulent régler cette dispute, nous sommes prêts, mais toute solution devra s'appuyer clairement sur une base acceptable par tous et la non-ingérence dans la souveraineté des autres. » L'émir a fait ces déclarations lors d'une conférence de presse conjointe à Doha avec le président français Emmanuel Macron, qui a pour sa part souhaité une « solution rapide » à cette crise qui dure depuis six mois.
M. Macron a en outre insisté sur la nécessité de ne plus financer de structures soutenant le terrorisme. Le dossier est d'autant plus délicat que, le 31 août, dans un entretien à l'hebdomadaire Le Point, le président français avait accusé « le Qatar et l'Arabie saoudite (d'avoir) financé des groupements qui n'étaient pas les mêmes, mais qui ont de fait contribué au terrorisme ». « Je n'accuse personne, mais je veux une méthode professionnelle et simple. Faisons pays par pays des listes de structures que nous pensons liées au terrorisme, nous les partagerons avec nos partenaires », a-t-il lancé hier. « Nous demandons un engagement très clair sur leur financement et nous nous donnons les moyens de vérifier ensemble. Et je le fais aussi pour toutes les structures en France dont j'ai la connaissance et qui pourraient être liées à ces activités », a ajouté M. Macron.
L'émir a assuré que le Qatar menait lui aussi la lutte contre le financement du terrorisme, qui frappe d'abord les pays musulmans. L'Élysée a plus tard précisé que des « réunions de suivi » auraient lieu tous les six mois, alternativement à Paris et à Doha, sur la lutte contre le financement du terrorisme.
Parallèlement, le président français a engrangé pour plus de 11 milliards d'euros de contrats avec le Qatar. En présence de l'émir Tamim, Doha a signé une série de contrats d'armement et industriels. Ils concernent l'achat de 12 avions de combat Rafale – avec une option sur 36 autres – et de 50 Airbus A321 – avec option sur 30 autres – mais aussi l'exploitation du métro de Doha et du tramway de Lusail (confiée à un consortium SNCF/RATP), et une lettre d'intention pour 490 véhicules blindés Nexter. Aucun autre détail n'a toutefois été donné sur cette série de contrats.

Source : AFP

L'émir du Qatar, cheikh Tamim ben Hamad al-Thani, a appelé hier à un règlement négocié du grave différend qui l'oppose à l'Arabie saoudite et ses alliés, ajoutant toutefois qu'aucune solution ne pourrait être trouvée au détriment de « notre souveraineté et de notre dignité ». « La souveraineté du Qatar passe avant toute autre considération », a déclaré le cheikh Tamim,...

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