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À La Une - France

Macron salue la "pleine implication" de Doha contre le terrorisme

La France et le Qatar renforcent leur coopération.

 

Le chef de l'Etat français Emmanuel Macron et l'émir Cheikh Tamim al-Thani, à Doha, le 7 décembre 2017. REUTERS/Naseem Zeitoon

Emmanuel Macron a annoncé jeudi, lors d'une visite-éclair à Doha marquée par la conclusion d'importants contrats, un renforcement de la coopération dans la lutte contre le terrorisme entre la France et le Qatar dont il a salué la "pleine implication" dans ce domaine malgré les accusations de certains pays du Golfe.

Lors d'une rencontre au palais Diwan, le chef de l'Etat français et l'émir Cheikh Tamim al-Thani ont signé une lettre d'intention sur "la lutte contre le financement du terrorisme et de l'islam radical", un sujet dont Paris a fait sa priorité diplomatique numéro un.

"Je me réjouis de pouvoir compter sur la pleine implication du Qatar sur ce sujet", a déclaré Emmanuel Macron lors d'une conférence de presse conjointe, démentant toute complaisance de la France à cet égard, quelques heures après la signature de près de 12 milliards d'euros de contrats.

Ils concernent l'achat de 12 avions de combat Rafale --avec une option sur 36 autres-- (contrat de 1,1 milliard) et de 50 Airbus A321 --avec option sur 30 autres-- (5,5 milliards), mais aussi l'exploitation du métro de Doha et du tramway de Lusail confiée à un consortium SNCF/RATP (3 milliards) et une lettre d'intention pour 490 véhicules blindés Nexter (1,5 milliard).
Déjà, en 2015, le Qatar avait acquis 24 Rafale pour 6,3 milliards d'euros.
Aucun autre détail n'a toutefois été donné jeudi sur cette série de contrats.

"Il y a une clarté complète, nous nous sommes dit les choses, nous avons décidé d'avancer sur un protocole extrêmement précis, sur des actions déterminées ensemble", a-t-il dit. Quant aux contrats, "ils ne sont pas affairistes", ce "sont des contrats d'entreprises à Etat qui correspondent à des besoins".

La "déclaration d'intention", qui s'est concrétisée dans la matinée par une première réunion, doit permettre de fluidifier les échanges d'informations, de mettre en commun des savoir-faire entre les deux pays afin d'aboutir au démantèlement des réseaux terroristes.
"Nous sommes en train de gagner une bataille dans la zone irako-syrienne et elle sera pleinement accomplie dans les prochains mois", a dit Emmanuel Macron, qui s'est rendu dans la matinée auprès des troupes françaises déployées sur la base militaire Al Udeid.

Mais "dans la région en Afrique comme en Europe, des mouvements terroristes continuent à sévir et continueront à sévir dans les prochains mois et prochaines années si nous ne décidons pas d'une action extrêmement déterminée en la matière", a-t-il poursuivi.

 

(Pour mémoire : Aucun compromis tant que le Qatar ne renonce pas au terrorisme, avertit l’Égypte)

 

Qatar, bête noire dans la région
Allié de Paris dans la région, le Qatar est devenu ces dernières années la bête noire des monarchies voisines, qui l'accusent notamment de financer des mouvements extrémistes et terroristes et de se rapprocher de l'Iran.

Les tensions sont montées d'un cran le 5 juin dernier lorsque l'Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, Bahreïn et l'Egypte ont rompu leurs relations avec le Qatar. Ce dernier rejette en bloc ces accusations et dénonce le "siège illégal" imposé à son pays et une volonté de mise "sous tutelle".

A Doha jeudi, Emmanuel Macron a multiplié les gestes d'amitié, saluant la francophilie de l'émir et soulignant la densité des liens économiques, tout en prenant soin de ménager les autres monarchies du Golfe.
"Le rétablissement de la stabilité dans le Golfe est pour nous une priorité parce que nous y avons de nombreux amis", a-t-il souligné, réaffirmant le soutien de Paris aux efforts de médiation du Koweit. "Notre souhait est que nous puissions trouver une résolution rapide de la situation aujourd'hui".

A près de cinq mois de la conférence internationale sur la lutte contre le terrorisme et le financement qui se tiendra à Paris en avril 2018, il a insisté sur la nécessité d'établir des listes des structures soupçonnées d'entretenir des liens directs ou indirects avec les organisations terroristes afin de couper leur financement public comme privé.

Emmanuel Macron a fait savoir la semaine dernière avoir reçu un engagement en ce sens du Qatar et de l'Arabie saoudite et avoir discuté de cette question avec la Turquie et l'Iran, sans préciser la réponse d'Ankara et de Téhéran.
"Je n'accuse personne mais je veux qu'on ait une méthode professionnelle et simple", a expliqué le chef de l'Etat. "Nous faisons pays par pays des listes de structures que nous pensons liées au terrorisme, nous les partageons avec les partenaires, demandons des engagements très clairs de non-financement et nous nous donnons les moyens de vérifier ensemble".

 

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