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Campus - APPRENTISSAGE

Le Blended Learning déjà en vogue au Liban ?

Ce programme éducatif, combinant les deux formes d'apprentissage, en ligne et en face à face, commence à faire son apparition dans certaines universités au Liban.

Salle de classe à l’Université de Balamand. Photo prise lors de l’étude de Nadine Beaini sur l’apprentissage hybride.

Tout se passe de cette façon : un apprenant est en face de son ordinateur, et il alterne entre des sessions à distance, en ligne, et des sessions en face à face. Aux États-Unis, ce système qu'on présente comme le Blended Learning (BL) est considéré comme le principal outil de l'avenir de l'éducation. Les Américains le trouvent extrêmement pratique. Au Liban, plus de 80 % des professeurs et des universitaires l'ayant déjà utilisé trouvent l'expérience positive, selon la chercheuse et enseignante à l'Université libanaise Nadine Beaini, qui vient de publier une étude sur ce sujet dans le Journal of Business & Economic Policy.
Le Blended Learning est-il donc en train de faire son chemin au sein du système universitaire libanais ? « Pas encore et pas tout à fait », note la chercheuse. Elle ajoute qu'il existe encore partout des réticences. « La société libanaise ne semble pas accepter encore l'éducation moderne ou innovante. Pour la majorité, il est préférable de se rendre directement à son université. Par ailleurs, la technologie n'est pas abordable pour toutes les classes sociales, et les problèmes de connexion internet sont encore omniprésents. » D'ailleurs, le BL est encore peu répandu parmi les universités libanaises. Seules l'AUB, la LAU et l'Université de Balamand commencent à l'avoir. Ces dernières ont intégré entre leurs facultés et leurs étudiants des moyens de communication comme Facebook, Moodle (un système de gestion d'apprentissage) et Blackboard (qui permet aux enseignants l'ajout des ressources). La chercheuse ajoute que dans le cas de ces trois universités, il y a un facteur intéressant à souligner : « Les étudiants sont de plus en plus habitués à être branchés sur internet. Ils passent parfois les examens et font leurs devoirs en ligne dans des disciplines comme la communication de masse et le business. » Ils ont d'ailleurs rapporté que le programme d'apprentissage mixte constitue un outil de taille pour les soutenir dans leurs études. Nadine Beani note qu'« ainsi, dans certains établissements universitaires, on est sur la bonne voie. Mais pour les autres, la mise en œuvre du système d'apprentissage hybride peut sembler coûteuse. Surtout que certains professeurs ne sont pas prêts réellement à utiliser la technologie ».
Que faut-il faire pour les convaincre? « Les universités doivent d'abord comprendre à quel point ce système est rentable à long terme. S'il l'est, elles feront appel à des professionnels de la technologie pour concevoir et mettre en place des programmes en ligne. Aussi, une formation spéciale sera assurée, tout autant aux professeurs qu'aux universitaires. » Enfin, la chercheuse insiste sur le rôle primordial que doivent jouer les institutions publiques. « S'ils fournissent des moyens technologiques aux étudiants nécessiteux, ils leur donnent plus facilement accès à l'éducation. Ils seraient également en train de combattre le chômage, puisque le BL offre des opportunités de travail sans fin aux professionnels de l'informatique. » Et si toutes les parties s'y mettent, le pari ne peut que réussir...

Tout se passe de cette façon : un apprenant est en face de son ordinateur, et il alterne entre des sessions à distance, en ligne, et des sessions en face à face. Aux États-Unis, ce système qu'on présente comme le Blended Learning (BL) est considéré comme le principal outil de l'avenir de l'éducation. Les Américains le trouvent extrêmement pratique. Au Liban, plus de 80 % des...

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