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Économie - Hydrocarbures

Le fonds pétrolier norvégien préconise une sortie prochaine du pétrole

Le fonds norvégien, qui s’est déjà désinvesti du charbon, préconise une sortie prochaine du pétrole. Archives/AFP

Lui-même alimenté par les revenus pétroliers de l'État norvégien, le plus gros fonds souverain au monde devrait se désinvestir du secteur des hydrocarbures, a estimé hier la Banque de Norvège, chargée de sa gestion. Dans une lettre au gouvernement, la banque centrale fait valoir qu'un désengagement du fonds du secteur pétro-gazier permettrait à la Norvège, principal producteur d'hydrocarbures d'Europe de l'Ouest, de réduire sa vulnérabilité face à une chute durable du cours du baril.
Le secteur pétrolier – hors services – représente 14 % du produit intérieur brut (PIB) du pays. À l'heure actuelle, toute baisse du prix de l'or noir affecte les revenus publics mais aussi les investissements du fonds dont l'État dépend de plus en plus pour financer son budget. « Cette recommandation s'appuie exclusivement sur des arguments financiers et des analyses ayant trait à l'exposition totale de l'État au pétrole », a souligné le vice-gouverneur de la banque, Egil Matsen. Elle « ne reflète aucunement une vue quelconque sur l'évolution du prix du pétrole, sur la rentabilité future du secteur pétro-gazier ou sur son caractère durable », a-t-il souligné.
L'institut d'émission préconise de retirer les valeurs pétro-gazières de l'indice de référence qui encadre ses placements, ce qui lui laisserait quelques latitudes pour investir modestement dans le secteur. Le ministère des Finances annoncera ses conclusions « à l'automne 2018 ». Abondé par des revenus pétroliers publics qui ont fortement décliné ces dernières années, le fonds norvégien pèse aujourd'hui 8 245 milliards de couronnes (soit 1 005 milliards de dollars) placés pour l'essentiel en actions (65,9 %), en obligations et dans l'immobilier.
Le secteur des hydrocarbures représente actuellement 5,5 % de ses investissements en actions. Le fonds norvégien s'est déjà désinvesti du charbon pour des considérations environnementales imposées par le Parlement mais aussi pour des raisons financières, jugeant que la rentabilité de certaines entreprises du secteur était menacée par les efforts visant à contenir le réchauffement climatique.
Source : AFP

Lui-même alimenté par les revenus pétroliers de l'État norvégien, le plus gros fonds souverain au monde devrait se désinvestir du secteur des hydrocarbures, a estimé hier la Banque de Norvège, chargée de sa gestion. Dans une lettre au gouvernement, la banque centrale fait valoir qu'un désengagement du fonds du secteur pétro-gazier permettrait à la Norvège, principal producteur...

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