Les troupes américaines et turques présentes en territoire syrien sont des "troupes d'invasion illégales" et la Syrie "traitera la question", a averti mardi la conseillère du président syrien Bachar el-Assad.
Bouthaïna Chaabane a également déclaré, lors d'une interview à la chaîne de télévision libanaise al-Mayadine, que Damas ne renonçait pas à contrôler la ville de Raqqa, reprise le mois dernier au groupe État islamique par les Forces démocratiques syriennes (FDS), milice arabo-kurde soutenue par les Américains.
"La Turquie aujourd'hui est un pays colonisateur, ses forces sur notre sol sont illégales, tout comme les forces américaines sont sur notre sol de manière illégale", a déclaré Bouthaina Chaabane à al-Mayadine, une chaîne favorable à Damas. "Nous traiterons cette question comme nous traitons toute force d'invasion illégale sur nos terres", a-t-elle ajouté sans autres détails.
(Lire aussi : Assad : La victoire à Deir ez-Zor ne sera pas la fin de la guerre en Syrie)
Les forces syriennes, épaulées par le soutien aérien de la Russie et les milices soutenues par l'Iran, ont réussi à reprendre le contrôle d'une grande partie du territoire syrien au cours des deux dernières années. Les États-Unis et la Turquie soutiennent plusieurs groupes armés opposés à la fois aux forces gouvernementales et à l'EI.
Ankara a commencé à mettre en place des points "d'observation" dans la province d'Idleb (nord-ouest de la Syrie) dans le cadre d'un accord avec Moscou et Téhéran. La coalition sous commandement américain qui combat l'EI en Syrie assure ne pas vouloir combattre les forces syriennes, même si Washington comme Ankara réclament le départ d'Assad.
Les FDS ont annoncé que Raqqa ferait partie d'une "Syrie fédérale" et souhaité l'ouverture d'une nouvelle phase de négociations avec Damas pour renforcer l'autonomie kurde dans le nord de la Syrie mais vendredi dernier, un haut responsable iranien a promis que les forces syriennes feraient mouvement rapidement pour reprendre la ville.
"Tout est à décider par les Syriens et par des discussions entre Syriens. Il ne peut y avoir de discussion sur la division ou la séparation d'une partie du pays ou sur le soi-disant fédéralisme", a déclaré Bouthaina Chaabane.
Ce qui s'est produit au Kurdistan irakien, où les forces kurdes ont reculé sous la pression des forces gouvernementales irakiennes, devrait servir de "leçon" aux FDS, a prévenu la conseillère du président syrien.
Bachar el-Assad a lui-même mis en garde mardi les Forces démocratiques syriennes (FDS) qui contrôlent plus d'un quart de la Syrie car, juge-t-il, les rebelles "divisent et affaiblissent l'État".
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commentaires (3)
C’est pas finis madame chaabane
Bery tus
01 h 06, le 09 novembre 2017