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Culture - Salon du livre francophone

Niko, ou le portrait tragique de l’exil

Dimitri Nasrallah signe son ouvrage aujourd'hui samedi 4 novembre, au BIEL.

Dimitri Nasrallah a quitté Beyrouth à l'âge de 5 ans, au début des années 80. De Montréal, sa ville d'adoption, il publie Niko, un roman au titre lapidaire pour un récit cru et complexe. Un récit poignant aussi, celui d'Antoine et de son fils qui fuient la guerre civile au Liban.
En cours de chemin, après avoir parcouru l'île de Chypre et la Grèce, « Baba » se rend compte que l'avenir de son fils ne peut être assuré par la dure vie de nomades qu'ils mènent. Il se résigne à envoyer Niko à sa belle-sœur et son mari, à Montréal. S'ensuit une séparation déchirante qui, on s'en doute, n'annonce pas de happy end ni de joyeuses retrouvailles.
En racontant le destin d'Antoine et de son fils, parsemé d'embûches une fois partis de leur ville natale à feu et à sang, Dimitri Nasrallah revient sur la situation des apatrides, une problématique qu'il traite sous plusieurs angles. À travers la narration des quatre personnages principaux, le lecteur se retrouve face aux réalités qu'engendrent une guerre et l'exode qui en découle : démantèlement familial, troubles d'identité, nécessité d'intégration et d'adaptation dans un pays inconnu, nostalgie et déracinement.
Le récit de Niko apporte une vision enfantine et naïve de la guerre et du voyage, que le petit garçon aborde comme une aventure. Avec ses yeux d'enfant, il rappelle l'absurdité du monde, de ses frontières, de son fonctionnement. Une fois au Canada, Niko, qui est alors adolescent, ne veut rien oublier. Certain que son père viendra un jour le chercher, il refuse inconsciemment de s'intégrer dans ce pays qui n'est pas le sien, et d'accepter l'autorité de parents qui ne sont pas les siens non plus.
Le point de vue de Baba, le père de Niko, personnage attachant et important du récit, est celui de la responsabilité paternelle, de la culpabilité des erreurs du passé et des promesses non tenues.
Finalement, il y a la perception du couple qui accueille Niko à Montréal. La tante Yvonne vivant dans le confort et la modernité depuis son obtention de la citoyenneté canadienne, mais toujours nostalgique de sa vie d'avant. Sami, son mari, qui a toujours vécu de manière très réfléchie et méthodique, reste lui aussi rongé par les souvenirs de son premier mariage et de son fils tué au Liban.
Si le destin de chaque personnage est différent, leur statut commun d'exilés les rassemble, et les ramène aux mêmes confrontations.
Ouvrage d'actualité brûlante en résonance avec la situation d'exil de millions de personnes aujourd'hui.

Dimitri Nasrallah a quitté Beyrouth à l'âge de 5 ans, au début des années 80. De Montréal, sa ville d'adoption, il publie Niko, un roman au titre lapidaire pour un récit cru et complexe. Un récit poignant aussi, celui d'Antoine et de son fils qui fuient la guerre civile au Liban.En cours de chemin, après avoir parcouru l'île de Chypre et la Grèce, « Baba » se rend compte que l'avenir...

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