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À La Une - Irak

Négociations irako-kurdes : des "progrès", mais encore des "points" à régler

Bagdad dit attendre la réponse des représentants du Kurdistan.

Le Premier ministre irakien Haider al-Abadi. REUTERS/Alex Brandon

Les négociations entre commandants militaires irakiens et kurdes ont abouti à "des progrès" mais "certains points" restent à régler, a indiqué le chef d'état-major irakien à quelques heures de l'expiration d'une trêve accordée par Bagdad.

"Nous sommes parvenus à un accord sur certains points", a déclaré le général Othmane al-Ghanimi aux journalistes à la sortie de la réunion qui s'est tenue dans la province septentrionale de Ninive. "Sur d'autres points, les représentants du Kurdistan ont suspendu leur réponse. Nous restons désormais en contact téléphonique", a-t-il toutefois ajouté. "Il y a eu des progrès mais la solution définitive est entre les mains de l'autre délégation, ils doivent retourner au Kurdistan pour avis et nous donner leur réponse".

La veille, le Premier ministre irakien Haider al-Abadi avait annoncé cette rencontre d'un "comité technique conjoint" pour "permettre le déploiement sans violence des troupes fédérales le long des frontières", selon son porte-parole Saad al-Hadithi.
Le 25 septembre, le président du Kurdistan irakien Massoud Barzani organisait en grandes pompes un référendum d'indépendance.

Depuis, la crise n'a cessé de s'envenimer entre Erbil et Bagdad. Le 16 octobre, les forces gouvernementales et paramilitaires irakiennes sont entrées en mouvement pour reprendre l'ensemble des zones disputées, c'est-à-dire réclamées à la fois par le gouvernement régional kurde et Bagdad. Ces zones dépendent, selon la Constitution, du pouvoir central de Bagdad mais leur statut doit encore être discuté au cours de négociations à venir. Depuis l'invasion américaine de 2003 et dans le sillage du chaos créé en 2014 par la percée jihadiste, les peshmergas en avaient de fait pris le contrôle.

En deux semaines, Bagdad a repris le contrôle de leur quasi-totalité et était désormais engagé dans de violents combats contre les peshmergas dans le nord, aux confins des territoires irakien, turc et syrien.
Après une première trêve, une seconde a été décrétée vendredi soir par M. Abadi, pour une durée de 24 heures. Elle est censée donner du temps à ce comité formé d'officiers supérieurs irakiens et kurdes de négocier un retour sans violence à la "ligne bleue" de 2003, qui limite le Kurdistan irakien aux trois provinces de Dohouk (nord-ouest), Erbil (nord) et Souleimaniyeh (nord-est), a affirmé à l'AFP M. Hadithi.

 

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