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Nos Lecteurs ont la Parole - Lamia CHARLEBOIS

Quand la route tue, Roads for Life ranime...

La diaspora ? Quand on est au Liban, on nous dit : « Quelle chance ! Vous vivez dehors ! », comme si cet ailleurs est un eldorado. De la chance ? Pas vraiment...
Pas vraiment parce que, au Liban, quand il y a un drame, tout le monde vous entoure de tellement d'amour que ce drame devient une œuvre de charité, un organisme ou une fondation. Pas vraiment parce que, au Liban, il y a des gens passionnés et engagés. La preuve : les centaines de personnes qui soutiennent Roads for Life depuis sept ans.
Pas vraiment parce que quand Talal Kassem nous a quittés il y a 7 ans, ceux qui sont restés ont dévoué leur énergie pour protéger les autres.
Au Canada, après quelques semaines, on oublie. C'est plus grand, c'est plus froid... Au Canada, on a aussi des drames. Le mois dernier, un ami a été assassiné dans un restaurant chic de Toronto. Le meurtrier est entré en coup de vent, l'a interpellé pendant qu'il buvait son Martini, a tiré 4 balles devant 150 personnes attablées et est reparti. Le tout a pris 18 secondes. La semaine dernière, un cycliste de 18 ans a été happé par une voiture à Montréal. Des enquêtes qui ne mènent à rien, des familles brisées à jamais. Il est vrai que les lois canadiennes strictes diminuent les risques de mourir dans ce beau grand pays pacifique : code de la route sévère, alcool au volant passible de prison, port d'arme difficile, etc. On peut se battre au Palais de justice, plaider notre cause, sauf qu'au bout de 100 000 dollars de frais d'avocat, le combat devient futile. Mieux vaut investir dans un organisme humanitaire.
La barbarie, la violence, la corruption et les injustices existent partout. Il faut arrêter de voir tout en noir au Liban. Accuser tout le pays pour chaque drame, mettre tout dans le même sac, c'est oublier les centaines d'organismes qui font du bien tels que Roads for Life. Certes, le Liban souffre de plusieurs maladies graves, les enjeux y sont aussi complexes que les solutions. Impunité, corruption, infrastructures et lois vétustes, oui ! Mais pour tout ce qui est facile à l'étranger, il faut se battre et l'inventer au Liban. Et quand on cesse de se battre, on perd notre capacité de changer les choses. Alors permettez à la diaspora de vous montrer ce qu'elle voit en atterrissant au pays du miel et des embouteillages : au Liban, on a encore et toujours le sens de l'autre, l'amour de l'autre et la volonté d'aider l'autre... et que tant que cela existe, tout peut mieux aller.

 

La diaspora ? Quand on est au Liban, on nous dit : « Quelle chance ! Vous vivez dehors ! », comme si cet ailleurs est un eldorado. De la chance ? Pas vraiment...Pas vraiment parce que, au Liban, quand il y a un drame, tout le monde vous entoure de tellement d'amour que ce drame devient une œuvre de charité, un organisme ou une fondation. Pas vraiment parce que, au Liban, il y a des gens...

commentaires (1)

C a se demander pourquoi tant de bonnes gens votent encore pour tant de .....

Gaby SIOUFI

11 h 07, le 21 octobre 2017

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Commentaires (1)

  • C a se demander pourquoi tant de bonnes gens votent encore pour tant de .....

    Gaby SIOUFI

    11 h 07, le 21 octobre 2017

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