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Liban - Grogne sociale

Méfiance et attentisme avant les décisions du Conseil des ministres aujourd’hui

La grève générale se poursuit dans les institutions publiques ce vendredi.

Les enseignants et les fonctionnaires étaient nombreux hier sur la route de Baabda pour protester contre les atermoiements du gouvernement. Photo Marwan Assaf

Les fonctionnaires et les professeurs étaient nombreux hier à observer un sit-in sur la route du palais de Baabda, où se tenait une réunion du Conseil des ministres qui devait trancher la question des sources de financement pour l'échelle des salaires du secteur public et du corps des enseignants. Vu le flou qui entoure les intentions de l'exécutif sur la question, ses décisions finales ne devant être annoncées qu'à l'issue de sa réunion de ce matin au Grand Sérail, le Comité de coordination syndicale et la Confédération générale des travailleurs du Liban (CGTL) ont annoncé que la grève dans les institutions officielles et les écoles publiques se poursuit ce vendredi. Des réunions seront tenues aujourd'hui après la réunion du Conseil des ministres afin de décider de la suite des événements.
Pour rappel, le syndicat des écoles privées avait décidé de geler la grève dès mercredi, même s'il reste solidaire des décisions du comité de coordination syndicale, et qu'il a appelé à la participation au sit-in d'hier. Le président de ce syndicat, Rodolphe Abboud, n'était cependant pas présent au sit-in, après les critiques qui lui ont été adressées par l'ancien président de cet organisme, Nehmé Mahfoud. M. Abboud n'était pas joignable hier pour un commentaire.
Ce mouvement de protestation fait suite à l'invalidation, par le Conseil constitutionnel, la semaine dernière, de la loi n° 45 sur les taxes qui doivent financer la nouvelle grille des salaires, applicable dès la fin du mois. La loi a été invalidée par le Conseil constitutionnel, suite à un recours présenté par dix députés, à leur tête Samy Gemayel.
Face au risque de voir leur augmentation de salaire remise en cause, les fonctionnaires et les professeurs (des secteurs public comme privé) se mobilisent. Les échos qui sont parvenus hier du Conseil des ministres faisaient état du paiement des augmentations pour le mois de septembre, avec une incertitude sur la suite, d'où le manque de confiance qui continue de régner. Ce manque de confiance se reflétait hier dans les propos des manifestants. Un représentant du comité, Nazih Jabbaoui, a estimé face aux manifestants à Baabda que « ceux qui ont adopté cette loi sont les mêmes à tenter de compromettre sa mise en application actuellement ».
Le Comité de coordination syndicale a tenu une réunion, après la fin du Conseil des ministres, au siège de la Ligue des enseignants du secondaire dans le secteur public. Il a décidé « de maintenir la grève générale dans les écoles publiques ainsi que dans les institutions officielles, les offices autonomes et les municipalités, demain (aujourd'hui) vendredi ». Il a annoncé « une nouvelle réunion à l'issue du Conseil des ministres de demain (aujourd'hui) afin de prendre les mesures qui s'imposent ».
De même, la CGTL a publié un communiqué dans lequel elle qualifie de « fuite en avant » le manque de décision claire de la part du gouvernement. La CGTL appelle le gouvernement « à prendre la décision nécessaire afin de mettre fin à ce débat honteux pour l'État et les institutions officielles, et de s'acquitter des augmentations de salaires suivant la nouvelle loi ». Le communiqué met également en garde contre « toute taxe qui viserait les catégories défavorisées ». Le texte appelle enfin « tous les fonctionnaires à poursuivre la grève » aujourd'hui.
Enfin, pour ce qui est de la grève de deux heures prévue à l'aéroport de Beyrouth, lundi, l'incertitude planait toujours hier sur le fait de savoir si elle sera maintenue ou non. La question devrait également être tranchée aujourd'hui.

Les fonctionnaires et les professeurs étaient nombreux hier à observer un sit-in sur la route du palais de Baabda, où se tenait une réunion du Conseil des ministres qui devait trancher la question des sources de financement pour l'échelle des salaires du secteur public et du corps des enseignants. Vu le flou qui entoure les intentions de l'exécutif sur la question, ses décisions finales ne...

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