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Économie - Politique monétaire

Plus optimiste pour 2017, la Fed tourne la page du « quantitative easing »

Après une réunion de deux jours, la FED tourne la page du stimulus budgétaire. Archives/AFP

La Réserve fédérale américaine (Fed) a pris la décision historique mercredi de tourner la page du stimulus monétaire qui a soutenu l'économie américaine depuis la crise financière de 2008 et s'est montrée plus optimiste pour la croissance cette année. À partir d'octobre, la banque centrale va réduire ses investissements dans les bons du Trésor et titres hypothécaires, a-t-elle annoncé à l'issue d'une réunion de son comité monétaire. Ces mesures monétaires exceptionnelles, appelées QE (pour quantitative easing, ou assouplissement quantitatif), avaient été prises après la crise financière de 2008 pour doper la reprise économique.
La Fed a par ailleurs laissé ses taux d'intérêt inchangés dans la fourchette de 1 % à 1,25 %, indique le communiqué du Comité monétaire (FOMC). La banque centrale va donc commencer à dégonfler son énorme bilan, fort du montant record de 4 500 milliards d'actifs (bons du Trésor et titres appuyés sur des créances hypothécaires), en cessant de réinvestir dans les titres qui arrivent à maturité. Elle va le faire très progressivement au rythme de 10 milliards de dollars par mois pendant trois mois, puis l'augmentera de 10 autres milliards tous les trois mois.
Cette réduction du rôle de la puissante banque centrale sur le marché obligataire équivaut dans les faits à un léger resserrement de la politique monétaire. La Réserve fédérale veut que le processus soit très progressif et prévisible pour éviter de provoquer des remous comme cela avait été le cas en 2013. Par ailleurs, si la Fed a bien marqué une pause sur les taux, elle envisage toujours une hausse du taux d'intérêt au jour le jour d'un quart de point de pourcentage en décembre et trois autres en 2018, si l'économie évolue comme prévu. Si elle relève les taux à la fin de l'année, ce sera le quatrième tour de vis depuis l'élection de Donald Trump en novembre 2016.

En deçà de l'objectif des 3 % ?
L'économie va continuer à croître à un rythme « modéré » même si les ouragans Harvey, Irma et Maria « qui ont dévasté de nombreuses communautés » vont affecter « l'activité économique à court terme », juge la Fed. La Fed pense néanmoins « au vu de l'expérience passée » que ces catastrophes « ne vont pas altérer » le cours de la première économie mondiale « à moyen terme ». Elle a d'ailleurs relevé sa prévision de croissance pour l'économie américaine qui s'affiche à 2,4 % en rythme annuel cette année, contre 2,2 % prévus en juin. La Fed a en revanche laissé inchangée sa prévision de croissance pour l'année prochaine (+2,1 %) ainsi que ses projections de chômage (à 4,3 %) et d'inflation (+1,6 %) pour 2017.
Si l'estimation de la Fed pour 2017 se confirmait, la croissance américaine s'établirait en deçà de l'objectif de croissance de l'administration Trump qui table sur une augmentation du PIB de 3 %, voire plus. Pour autant, elle serait supérieure à la projection du Fonds monétaire international (+2,1 %).
Sur le front de l'emploi, la Fed table sur un taux de 4,3 %, sans changement par rapport à son estimation de juin, avant une nouvelle baisse en 2018 à 4,1 % (contre 4,2 % attendus en juin). Le taux de chômage avait légèrement augmenté à 4,4 % en août après 4,3 % en juillet, selon les données les plus récentes du département du travail.

La Réserve fédérale américaine (Fed) a pris la décision historique mercredi de tourner la page du stimulus monétaire qui a soutenu l'économie américaine depuis la crise financière de 2008 et s'est montrée plus optimiste pour la croissance cette année. À partir d'octobre, la banque centrale va réduire ses investissements dans les bons du Trésor et titres hypothécaires, a-t-elle...

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