Le Liban augmente largement ses capacités de trafic à l’international

Le ministre des Télécoms, Jamal Jarrah, a annoncé hier au cours d'une conférence de presse que « le Liban bénéficiera désormais de 1 920 gigabits par seconde (Gbit/s) par le biais du câble sous-marin Cadmos-Alexandros, au lieu des 310 (Gbits/s) actuels, et sans frais supplémentaires ». Selon le PDG d'Ogero, Imad Kreidieh, contacté par L'Orient-Le Jour, « cette augmentation des capacités du Liban à l'international permettra de répondre aux demandes de trafic internet et d'éviter la congestion dans l'échange de données ». « Elle fera du Liban un point de transit (hub) qui permettra ultérieurement, dès que la situation se stabilisera en Syrie, de relier l'Ouest à l'Est », a ajouté M. Kreidieh, confirmant ainsi les promesses du ministre.
Cette initiative annoncée par le ministre des Télécoms sur le câble Cadmos-Alexandros s'ajoute à un trafic de 1 500 Gbits/s sur le câble Imewe, également sous-marin. « Au total, le pays du Cèdre bénéficie donc désormais d'une capacité à l'international de plus de 3,4 terabits par seconde », assure M. Kreidieh, insistant sur « la nécessité d'assurer une route de rechange, au cas où une panne surviendrait ».
Pour rappel, le Liban est détenteur à 24 % du câble Alexandros qui relie le pays du Cèdre à l'Europe par le biais de Chypre. « Après de longues négociations qui ont duré quatre mois, nous avons réussi non seulement à hausser la part du Liban à 1 920 Gbit/s, mais aussi à prolonger le délai d'utilisation jusqu'à l'année 2034 », a encore expliqué M. Jarrah.
Le ministère a de plus « finalisé le mémorandum d'entente avec Chypre pour la mise en place d'une nouvelle liaison sous-marine entre le Liban et Chypre, baptisée Europa, destinée à remplacer le câble Cadmos, en fin de vie », en 2019, a conclu le ministre.