Rechercher
Rechercher

Économie - Union européenne

Juncker ambitieux pour une Europe avec « le vent en poupe »

Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, a dévoilé son nouveau programme devant les députés européens. Patrick Hertzog/AFP

Le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker a dévoilé à Strasbourg hier un programme ambitieux sur sa vision de l'avenir pour l'Union à deux ans de la fin de son mandat. « L'Europe a de nouveau le vent en poupe », a lancé le président en introduction de son discours annuel sur l'état de l'Union, devant les députés européens. Le programme de Jean-Claude Juncker se base sur trois principes de base : « liberté », « égalité des droits », « État de droit ».
L'occasion pour le président de la Commission d'appeler à surmonter le fossé qui menace de s'agrandir entre l'est et l'ouest de l'Europe, alors que la Pologne et la Hongrie font l'objet de rappels à l'ordre de la part de la Commission sur le respect des règles européennes en matière d'indépendance de la justice, de migration ou d'environnement. Mais aussi d'aborder la question de l'espace Schengen : « Si nous voulons renforcer la protection de nos frontières extérieures, nous devons laisser la Bulgarie et la Roumanie rejoindre immédiatement l'espace Schengen », plaidant ainsi pour que la Croatie en devienne « un membre à part entière, une fois qu'elle en remplira tous les critères ».

Force de frappe
Plusieurs priorités sont à retenir, sur la crise migratoire, il a insisté sur la nécessité d'améliorer le rythme des retours des migrants qui ne peuvent prétendre au statut de réfugiés, et sur le renforcement des voies légales d'immigration vers l'UE. De fait, la croissance s'installe dans les 28 pays de l'UE, le chômage recule, les flux migratoires paraissent maîtrisés, malgré trois années de mandat marquées par la « gestion de crise ». Pour M. Juncker, la force de frappe commerciale de l'Europe passe par des accords avec l'Australie et la Nouvelle-Zélande tout en proposant un « cadre » européen sur le contrôle des investissements étrangers afin de protéger les secteurs stratégiques.
Il a réaffirmé l'autorité de la Cour de justice de l'UE pour garantir la législation européenne. Le chef de la Commission a aussi souligné l'importance de ne pas laisser les citoyens européens de côté, en particulier les travailleurs, appelant à une « autorité commune » de l'UE pour réguler le marché de l'emploi. M. Juncker s'est en outre prononcé en faveur d'un superministre européen des Finances et de l'Économie, une idée ancienne, récemment reprise par le président français Emmanuel Macron, qui serait à la fois commissaire européen de l'Économie et des Finances et président de l'Euro-groupe. L'euro qui, pour le chef de l'exécutif européen, pourrait être à terme adopté par la quasi-totalité des États membres. Il a aussi proposé de fusionner son poste avec celui du président du Conseil européen, qui regroupe les 28 dirigeants de l'UE.
M. Juncker n'a que brièvement évoqué le Brexit, qualifié de « triste et tragique ». Malgré le départ d'un membre, celui-ci a exclu « une adhésion de la Turquie à l'UE dans un avenir proche », sans toutefois plaider pour une rupture des négociations d'adhésion. « J'adresse aujourd'hui un appel aux responsables en Turquie, libérez nos journalistes, et pas seulement les nôtres, cessez d'insulter nos États membres, nos chefs d'État et de gouvernement en les traitant de fascistes et de nazis », a-t-il asséné. Enfin, pour renforcer la lutte antiterroriste, la Commission suggère la création « d'une cellule européenne de renseignement chargée de veiller à ce que les données relatives aux terroristes et aux combattants étrangers soient automatiquement échangées entre les services de renseignements et la police ».
Source : AFP

Le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker a dévoilé à Strasbourg hier un programme ambitieux sur sa vision de l'avenir pour l'Union à deux ans de la fin de son mandat. « L'Europe a de nouveau le vent en poupe », a lancé le président en introduction de son discours annuel sur l'état de l'Union, devant les députés européens. Le programme de Jean-Claude Juncker se...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut