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Moyen Orient et Monde - syrie / Reportage

« Partout à Deir ez-Zor c’est la joie. La victoire de notre armée nous rend heureux »

Quelques heures après l'arrivée de la troupe, la joie se lisait partout dans les quartiers qui ont subi l'encerclement.

Des membres de l’armée syrienne dans un village dans la province de Deir ez-Zor. George Ourfalian/AFP

Mahmoud Machour peine à cacher son impatience. Depuis que l'armée syrienne a brisé le siège imposé par le groupe État islamique (EI) au secteur de Deir ez-Zor où il vit, cet instituteur espère revoir au plus vite sa femme et ses enfants. « Le plus important, c'est que le siège a été brisé, grâce à Dieu, et que ceux qui ont quitté la ville reviennent sains et saufs », s'enthousiasme cet homme de 36 ans originaire des quartiers ouest de la ville de Deir ez-Zor. Mardi, les forces du régime de Bachar el-Assad ont brisé le siège de cette enclave gouvernementale encerclée par les jihadistes depuis début 2015. Pour M. Machour, c'est un formidable espoir de revoir sa femme et ses enfants qui avaient pu quitter la ville il y a un an et demi grâce à des navettes en hélicoptère mises en place par l'armée syrienne. Ils avaient trouvé refuge à Hassaké, dans le nord-est du pays. « Les gens qui ont fui la ville nous manquent », confie-t-il, vêtu d'une chemisette bleue moulant ses biceps musclés. Hier matin, dans l'enclave prorégime libérée de l'étau jihadiste, des ingénieurs de l'armée élargissaient le passage ouvert la veille à travers des champs de mines pour briser le siège, a rapporté un journaliste local. Des camions d'aide humanitaire doivent emprunter cette voie élargie pour soulager les habitants qui ont souffert de pénuries de nourriture et de médicaments à cause du siège.

« Dieu soutient l'armée »
Quelques heures après l'arrivée de l'armée, la joie se lisait partout dans les quartiers qui ont subi l'encerclement, hommes, femmes et enfants envahissant rues et marchés pour célébrer la « victoire ». Des haut-parleurs diffusaient des chants patriotiques tandis que certains habitants chantaient les louanges des militaires en scandant « Dieu soutient l'armée » et en brandissant des drapeaux syriens. « Partout à Deir ez-Zor c'est la joie. La victoire de notre armée nous rend heureux », s'exclame Ahmad, qui espère pouvoir reprendre rapidement ses études. « Si Dieu le veut, on va retourner à nos études. On veut manger, célébrer, s'amuser et que la paix revienne dans toute la Syrie, pas seulement dans notre ville », poursuit le jeune homme de 20 ans, une raie impeccable séparant ses cheveux soigneusement gominés. Abdallah, 41 ans, installé sur une chaise devant sa parfumerie, reste marqué par la dureté du siège. « On a beaucoup souffert, on manquait de tout. On se débrouillait avec ce qu'on pouvait trouver. » Les jihadistes de l'EI avaient pris le contrôle en 2014 de vastes territoires de la province pétrolière de Deir ez-Zor, frontalière de l'Irak, dans l'est de la Syrie. Même si l'armée syrienne a réussi à briser le siège d'une des enclaves gouvernementales à Deir ez-Zor, les jihadistes continuent d'occuper 60 % de cette ville. Des avions syriens et russes continuaient d'ailleurs de bombarder hier leurs positions dans le nord de la cité. L'EI assiège toujours un second secteur gouvernemental regroupant un aéroport militaire et des quartiers résidentiels à la périphérie sud de la ville.

Source : AFP

Mahmoud Machour peine à cacher son impatience. Depuis que l'armée syrienne a brisé le siège imposé par le groupe État islamique (EI) au secteur de Deir ez-Zor où il vit, cet instituteur espère revoir au plus vite sa femme et ses enfants. « Le plus important, c'est que le siège a été brisé, grâce à Dieu, et que ceux qui ont quitté la ville reviennent sains et saufs »,...

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