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Liban - Cancer du sein

Nouvelles directives pour une meilleure mammographie dans les hôpitaux gouvernementaux

À quelques semaines du coup d'envoi, en octobre, de la seizième édition de la campagne nationale de sensibilisation au cancer du sein, le ministère de la Santé a lancé hier de nouvelles directives visant à améliorer la qualité et l'efficacité de la mammographie dans les hôpitaux gouvernementaux.
Ces nouvelles directives sont axées sur quatre volets, allant de la technicité à la qualité des mesures adoptées en passant par l'évaluation clinique et la phase postmammographie. Ainsi, « des sessions de formation seront organisées aux radiologues, aux techniciens et même aux secrétaires qui sont chargées de prendre les rendez-vous », explique à L'Orient-Le Jour le Dr Fadia Élias, directrice du Programme de lutte contre le cancer au ministère de la Santé. « Nous les formerons à la manière dont il faut aborder la femme, la manipulation des machines et la manière dont la mammographie doit être faite, ajoute-t-elle. Ils doivent aussi savoir renseigner la femme sur les étapes à suivre pour effectuer la mammographie. À cela s'ajoute une formation pour savoir interpréter la mammographie. Dans les hôpitaux gouvernementaux, nous exigeons dans de nombreux cas que celle-ci soit interprétée par deux médecins. » Cette année, l'accent sera également mis sur la nécessité du suivi postexamen, d'autant que de nombreuses femmes se contentent de retirer les résultats sans consulter leur médecin traitant.
« Notre objectif est de pousser un plus grand nombre de femmes à ne pas manquer la mammographie annuelle, insiste le Dr Élias. Cela est d'autant plus important qu'un dépistage précoce de la tumeur au sein permet de sauver la vie de la patiente dans 90 % des cas. Malheureusement, jusqu'à présent, la campagne n'a pas encore atteint ses objectifs souhaités, bien qu'elle soit menée depuis plus de quinze ans. Seules près de 45 % des femmes se font dépister annuellement pour un cancer du sein, alors que nous souhaitons que plus de 75 % d'entre elles le fassent. »
Et pour cause, puisque le cancer du sein est l'une des tumeurs les plus fréquentes, constituant 40 % des cas de cancer chez la femme, et 20 % de l'ensemble des cancers au Liban, mais aussi l'une des tumeurs les plus guérissables. De plus, c'est le cancer dont le traitement coûte le plus au gouvernement, d'après une étude sur le fardeau financier du traitement du cancer au Liban menée sur une période de six ans. Selon cette étude, publiée dans la revue médicale Asian Pac J Cancer Prenvention et présentée par le Dr Élias aux congrès annuels tenus à Washington, aux États-Unis, du National Health Institute et du National Cancer Institute, le traitement du cancer du sein coûte chaque année à l'État libanais 61 millions de dollars, suivi par la leucémie myéloïde chronique (21 millions), le cancer colorectal (21 millions), le cancer du poumon (11 millions) et le lymphome non hodgkinien (11 millions).
« Notre objectif est de pouvoir guérir la femme, d'où l'importance de cette campagne qui offre la mammographie gratuitement dans les hôpitaux gouvernementaux », affirme le Dr Élias, soulignant que, cette année, la campagne sera étalée sur quatre mois, jusqu'à la fin du mois de janvier 2018.

À quelques semaines du coup d'envoi, en octobre, de la seizième édition de la campagne nationale de sensibilisation au cancer du sein, le ministère de la Santé a lancé hier de nouvelles directives visant à améliorer la qualité et l'efficacité de la mammographie dans les hôpitaux gouvernementaux.Ces nouvelles directives sont axées sur quatre volets, allant de la technicité à la...

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