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Sport - Éclairage

Liga et Vuelta sous très haute surveillance

Endeuillés par les attentats en Catalogne, le championnat d'Espagne de football a débuté hier, alors que le Tour d'Espagne cycliste s'élance aujourd'hui.

Endeuillé par les attentats en Catalogne, le sport espagnol tente dans la douleur de garder le cap. Mais les questions de sécurité affleurent alors que débutent ce week-end deux événements sportifs planétaires, le championnat d'Espagne de football et le Tour d'Espagne cycliste.
Après trois mois de trêve estivale, la Liga reprend ses droits avec 10 matches de 1re division répartis entre hier et lundi. Ce qui suppose des milliers de policiers et d'agents de sécurité mobilisés à l'intérieur des stades d'Espagne et aux alentours. Quant à la Vuelta (19 août-10 septembre), elle s'élance aujourd'hui de Nîmes, dans le sud de la France, et pénétrera sur le sol espagnol mardi pour une arrivée d'étape à Tarragone, en Catalogne. Avec des dizaines de milliers de spectateurs attendus sur le bord des routes.
La police catalane a d'ailleurs bien résumé l'enjeu : « Ce n'est pas le moment d'effectuer des rassemblements de manière isolée, parce qu'on ne peut pas se permettre d'avoir des situations d'insécurité à Barcelone ou ailleurs », a dit hier le porte-parole des Mossos d'Esquadra (la police catalane). Mais contrairement à d'autres pays précédemment visés par des attaques similaires, l'Espagne, nation du football-roi, n'a pas souhaité reporter les manifestations sportives programmées ce week-end.

Mesures maximales
La Ligue espagnole de football professionnel (LaLiga) a ainsi annoncé que les rencontres auraient bien lieu, précédées d'une minute de silence en hommage aux victimes des attentats à Barcelone et Cambrils. « LaLiga (...) espère que les supporteurs pourront profiter des matches de la première journée en toute normalité », peut-on lire dans un courriel transmis à la presse.
En Catalogne, région du nord-est de l'Espagne endeuillée jeudi soir par ces attaques, le FC Barcelone a expliqué, pour sa part, que le report du match prévu demain soir face au Betis Séville (20h15, heure locale ;
18h15 GMT ; 21h15, heure de Beyrouth) n'a pas été envisagé. « Le club n'a reçu aucune information à ce sujet », a déclaré un porte-parole du Barça. Le club attendait, hier, de recevoir des instructions de la part des autorités sur d'éventuelles mesures additionnelles à adopter autour du Camp Nou, considéré comme le plus grand stade d'Europe avec ses 99 354 places. « Étant donné l'augmentation des situations de danger et de terrorisme, le club a d'ores et déjà pris depuis quelques mois des mesures de sécurité renforcées, a précisé le porte-parole du club. Le principe, c'est d'appliquer les mesures de sécurité maximales, et dans des situations extraordinaires comme celle-ci, de les appliquer de manière beaucoup plus stricte. »
À Nîmes, même vigilance pour l'organisation du Tour d'Espagne cycliste, qui a dit hier travailler avec les autorités pour assurer la protection du public et de l'épreuve. Les deux premières étapes de la course, aujourd'hui et demain, se déroulent en France, avant une arrivée dans la principauté d'Andorre (massif des Pyrénées) lundi.

Ne pas y penser
Des « mesures extraordinaires » ont d'ailleurs été adoptées par le gouvernement d'Andorre, avec davantage d'agents mobilisés et des contrôles renforcés aux frontières de la principauté, enclavée entre la France et l'Espagne. « Le gouvernement andorran et les forces de l'ordre veulent transmettre un message de tranquillité. Les mesures de sécurité extraordinaires qui ont été adoptées répondent à une volonté de prévention », ont déclaré les autorités andorranes dans un communiqué.
Le Tour d'Espagne, comme la plupart des courses cyclistes, est une épreuve par nature éminemment complexe à sécuriser avec des millions de spectateurs sur le bord des routes, et d'importantes concentrations de public dans les villes-étapes.
Mais le peloton refuse de céder à la psychose. « Je crois que nous sommes tous sous le choc après ce qui s'est passé (...) à Barcelone », a expliqué hier le cycliste espagnol Alberto Contador, triple vainqueur de la Vuelta, assurant toutefois ne pas craindre les risques d'attentat sur la course. « Je crois qu'il ne faut pas y penser, cela n'apporte rien. C'est incroyable qu'il se passe ce genre de choses à notre époque. Je crois que le mieux pour rendre hommage (aux victimes), c'est de continuer à vivre notre vie normalement », a-t-il conclu.

Jean DECOTTE et Mathieu GORSE/AFP

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