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Nos Lecteurs ont la Parole - Sylvain THOMAS

Résurrection, ascension et assomption

Épiphane de Salamine, mort en l'an 377, a été l'un des premiers à poser la question de la mort de Marie. En fait, il a écrit : « Nous ne savons ni la mort de Marie, ni si elle est morte, ni si elle a été ensevelie, ni si elle n'a pas été ensevelie... L'Écriture a gardé un silence complet à cause de la grandeur du prodige, pour ne pas frapper d'étonnement excessif l'esprit des hommes. ]e ne dis pas qu'elle demeura immortelle. Mais je ne décide pas non plus qu'elle est mortelle. L'Écriture a laissé ce point dans l'incertitude par révérence pour cette Vierge incomparable, pour couper court à toute pensée basse et charnelle. Est-elle morte ? Nous l'ignorons. » (Presses de la Renaissance 2016, page 232 : « Une année avec la Vierge Marie »).
C'est une pensée claire, franche et lucide de la part d'Épiphane de Salamine. Il a fallu presque 16 siècles d'attente pour que la Sainte Vierge apparaisse au petit Gilles Bouhours et lui livre un secret après plusieurs apparitions, à un rythme de long cours du 30 septembre 1947 au 15 août 1958 : « Qu'elle n'est pas morte ; qu'elle est montée au Ciel, corps et âme. » Après avoir eu un entretien avec le pape Pie XII le 1er mai 1950, le petit Gilles lui transmet le secret de la Sainte Vierge. (Cf. Éditions du parvis CH – 1648 – Hauteville Suisse, 1990), Le petit Gilles, par Jean Philippe). Le petit Gilles s'éteint et s'endort dans le Seigneur le 26 février 1960 à l'âge de quinze ans.
En conséquence, l'Église catholique, en la personne de Sa Sainteté le pape Pie XII, proclame « urbi et orbi », le 1er novembre 1950, le dogme de l'Assomption en ces termes : « Nous définissons que c'est un dogme divinement révélé que Marie Immaculée, Mère de Dieu, toujours vierge, à la fin du cours de sa vie terrestre, a été élevée avec son corps et son âme à la Gloire céleste. »
Dieu nous entoure, un à un, de Sa présence et de Son amour. Il a placé en nous une attirance à la vérité et au bien que Lui seul peut combler. Les promesses de la vie « éternelle » répondent au-delà de toute espérance à cette « tendance ». Le Ciel et la Terre sont remplis de Sa gloire. Une fois ressuscité, nous aurons la même physionomie que nous avions sur terre, mais déifiée, car le Christ qui est ressuscité à trente-trois ans avait la même physionomie qu'avant sa mort. Ceci est en fait un symbole que nous aurons tous à notre résurrection l'âge du Christ, c'est-à-dire la trentaine, la force de l'âge.
La mort n'a jamais existé, la mort est un réveil dans l'au-delà pour le meilleur ou pour le pire. Dieu ne laisse pas mourir « l'homme : son chef-d'œuvre » pour qui il a créé le Ciel et la Terre. Au contraire, Il refleurit son chef-d'œuvre au Ciel comme « Il refleurit et ressuscite le réveil de la nature à chaque printemps, image de la résurrection ». Le Christ est venu sur Terre pour nous conduire vers le bonheur éternel. Dieu le Père, soucieux de préparer la vie à l'intérieur de la grâce qu'Il dispense, rétablit chez l'homme par cette grâce la pleine et lumineuse intelligence de ses prérogatives vécues véridiquement et fidèlement à Dieu sur Terre. Dieu ne peut pas laisser mourir et pourrir son chef-d'œuvre : l'homme, car celui-ci a honoré Dieu et Sa création par son labeur, son progrès et ses inventions, ses prières et ses adorations, et la sainteté d'une immense multitude d'êtres humains voués à Dieu seul.
La Sainte Vierge, dans ses apparitions à Lourdes ou Fatima, avait une physionomie humaine mais surnaturelle, elle était d'une extrême beauté et d'une pureté de visage sans égale.
Par ailleurs, saint Paul nous enseigne, à propos des justes et des saints, qu'ils ne mourront pas, mais passeront instantanément de la vie mortelle à la vie glorieuse, quand viendra le Fils de l'homme à leur mort.
Marie, qui est placée par ses vertus et sa propre sainteté au-dessus de toute créature, même sanctifiée, peut bénéficier « a fortiori » de cette glorification.
Enfin, le témoignage de la propre immortalité de la Mère de Dieu est un rappel très éclairant et même un argument en faveur de l'immortalité primitive dont fut gratifié Adam dans l'Éden. Marie, saisie dans la gloire divine, est la preuve de ce que Dieu a toujours conçu et voulu pour la créature humaine.
La doctrine de l'Église sur l'Assomption de la Vierge Marie reprend cette espérance et affirme que la résurrection de la chair, qui aura lieu pour tous les hommes seulement à leur fin de vie, a bien eu lieu pour la Mère de Dieu peu après sa mort, comme ce fut le cas pour le Christ lui-même, à cette seule différence, c'est que le Christ ressuscita et monta au Ciel par sa propre vertu, alors que Marie ne fut « saisie » que par la vertu de son Fils.
« Marie monte au Ciel, entraînée par son Fils, participant ainsi à la vertu de sa résurrection, attestant, dans son propre corps, que son Fils a vaincu la mort au matin de Pâques, et que nos plus audacieuses espérances sont fondées. Si le Christ est le gage de notre résurrection future, la vision glorieuse de Marie nous en apporte l'avant-goût. »

 

Épiphane de Salamine, mort en l'an 377, a été l'un des premiers à poser la question de la mort de Marie. En fait, il a écrit : « Nous ne savons ni la mort de Marie, ni si elle est morte, ni si elle a été ensevelie, ni si elle n'a pas été ensevelie... L'Écriture a gardé un silence complet à cause de la grandeur du prodige, pour ne pas frapper d'étonnement excessif l'esprit des...

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