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Lifestyle - Anniversaire - Quarante ans après, Elvis plein de grâce...

Sa fureur de vivre

« King Creole » de Michael Curtiz.

De 1956 à 1969, Elvis Presley aura joué dans 31 films de fiction. Si les bandes originales de ses œuvres ont été de grands succès, le chanteur, reconverti au métier d'acteur, n'a cependant pas vraiment laissé ses empreintes sur le chemin de la gloire.

Elvis était déjà un phénomène mondial qui avait révolutionné la musique et réinventé son propre rock. La jeunesse se pâmait en écoutant sa voix chaude et profonde, et tombait dans les pommes devant son déhanchement tellement sexy, lorsque Hollywood a tapé à sa porte. Le chanteur, doté d'un joli minois et d'un sourire juvénile, était, à l'évidence, un candidat privilégié à la comédie romantique.

Rêvant depuis sa tendre jeunesse d'être le nouveau James Dean, la star, approchée par un producteur, n'hésite pas à accepter la première proposition de film en 1956. Intitulé Love me tender tout comme le titre de sa chanson, ce film sera suivi par deux autres en noir et blanc : Jailhouse Rock en 1957 et King Creole en 1958. Le succès est immédiat, d'autant qu'Elvis chante dans le film et compose la bande originale. La pause de deux ans avec le départ de Presley pour le service militaire en Allemagne, en 1958, signe néanmoins son arrêt de mort. D'abord, durant son absence, le King du rock and roll sera rattrapé par les British : les Beatles, dont la vague déferle jusqu'aux States, et puis les Rolling Stones. De plus, à son retour d'Allemagne, le colonel Parker, son machiavélique manager, décidera de le pousser le plus possible du côté du cinéma. Elvis, l'artiste émotionnel comme le décrivent ses proches et qui voyaient en ce colonel (qui n'avait rien d'un colonel) la figure paternelle, décide d'abandonner sa carrière de chanteur pour se consacrer pleinement à Hollywood.

 

Séparations et retrouvailles
Acteur à plein-temps, il signe toujours la bande originale de ses films, comme il lui est imposé dans son contrat avec la production. Dans G.I. Blues, les gags sont drôles, Elvis y dévoile un potentiel comique qu'on ne lui connaissait que trop peu et la B.O. sera première du Billboard US pendant dix semaines consécutives. On note à cet égard la scène, délicieuse, où il s'installe derrière un petit théâtre de marionnettes pour amuser les mômes et chante Wooden Heart (dans sa version batave, Muss I Denn).

De 1960 à 1968, se succèdent les autres films à une vitesse incroyable. Presley tourne deux ou trois films par an, pour la plupart des nanars, à la recette identique, au scénario creux. Tour à tour cow-boy, mauvais garçon, frère jumeau, trapéziste ou pilote de voiture de course, il se transforme non en personnage de film, mais en marionnette parlante et chantante, sans âme. Le public est pourtant au rendez-vous. Il suffisait de mettre ces cinq lettres « ELVIS » sur l'affiche pour que toutes les midinettes accourent. Des moments rock, des scènes d'action et des roucoulades surtout au clair de lune ou au soleil de Hawaï ou d'Acapulco, voilà ce en quoi consistait le synopsis d'un film avec Presley. Après Blue Hawaii , un feel good movie, et à la fois sa plus grosse vente de musique de film, le public n'adhère plus et boude cet Elvis cloné qui apparaît à l'écran. Le déclin commence donc avec ces films stéréotypés. Preuves en sont les ventes de disques en chute libre qui montrent un désintérêt des fans. Dans la filmographie du King, la critique est unanime en disant que ces six films demeurent les meilleurs : Love me Tender, western dans lequel il meurt à l'écran lors d'un duel au pistolet ; Loving you ; Jailhouse Rock, réalisé par Richard Thorpe ; King Creole, de Michael Curtiz. Mais aussi Flaming Star de Don Siegel et Viva Las Vegas de George Sidney, dans lequel Elvis rencontre Ann-Margret son premier amour. Et enfin, Charro! , western à l'origine destiné à Clint Eastwood et seul film où Presley ne chante pas. En 1969, fatigué de jouer le clown pour le colonel Parker, l'acteur reprend sa carrière de chanteur en main et abandonne Hollywood, bien décidé à retourner à ses premiers amours.

C'est grâce à la télévision que le King (quasi déchu) retrouve ses adorateurs dans une émission spéciale qui lui est consacrée, intitulée Elvis: Comeback Special qui sera diffusée sur la chaîne NBC. Il y interprète ses anciens succès et repart en tournée dans tous les États-Unis. En 1970, un film documentaire lève le rideau sur lui, encore une fois en pleine tournée, avec Elvis: That's the Way it is. Et enfin, en 1972, Elvis on Tour scelle à nouveau les chaudes retrouvailles avec son public jusqu'à son décès, en août 1977.

 

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