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À La Une - Terrorisme

Attaque contre des soldats en France : le suspect hospitalisé "pas encore audible"

Le débat sur l'opération Sentinelle, qui mobilise 7.000 soldats en permanence depuis les attentats jihadistes de 2015, relancé.

Un soldat français et un officier de police scientifique près du site de l'attaque contre des militaires à Levallois-Perret, près de Paris, le 9 août. AFP / STEPHANE DE SAKUTIN

Les enquêteurs français tentaient jeudi de cerner le profil du suspect, toujours hospitalisé, de l'attaque qui a blessé la veille six soldats en banlieue de Paris, relançant le débat sur les risques encourus par les militaires patrouillant dans les rues.

Hamou B., un Algérien de 36 ans, touché par cinq balles lors de son interpellation mercredi quelques heures après l'attaque, n'était "pas encore audible" par la police en raison de son état de santé, d'après une source policière.
L'homme était jusque-là seulement connu pour une infraction à la législation sur les étrangers, selon cette source. Mais il est actuellement en situation régulière.

Les enquêteurs ont découvert l'identité de Hamou B., né en 1980, lors de son interpellation "musclée" dans l'après-midi sur l'autoroute menant à Calais, dans le nord de la France, quelques heures après qu'il eut renversé six soldats de l'opération Sentinelle à Levallois-Perret (nord-ouest de Paris).
Il s'agit de la sixième attaque contre cette opération de surveillance des lieux publics mise en place depuis les attentats jihadistes de 2015.
L'agresseur, en fuite au volant d'une BMW de location, a été repéré "grâce à des renseignements humains et des vidéos", a souligné la même source.

La police s'attache désormais à "exploiter les éléments" découverts lors des perquisitions effectuées mercredi à son domicile de Bezons, en banlieue parisienne, et dans "d'autres points".
Ce chauffeur de VTC menait une vie discrète et habitait dans un immeuble d'un quartier résidentiel, selon des témoignages de voisins recueillis par l'AFP.

"Les premiers éléments mettent en évidence un profil plutôt solitaire", selon une source proche de l'enquête. Il n'y a pas eu d'interpellations, seulement des auditions libres de proches.
C'est le "choix de la cible, la préméditation manifeste et la fuite" qui ont convaincu la section antiterroriste de se saisir de l'affaire, a indiqué une source judiciaire.

 

 

"Remettre à plat"
Cette nouvelle attaque a relancé le débat sur l'opération Sentinelle, qui mobilise 7.000 soldats en permanence en France, particulièrement dans les gares, les aéroports ou les lieux emblématiques.

Pour des experts, ces militaires sont désormais surtout des "cibles". Le 14 juillet, le président Emmanuel Macron a annoncé que le dispositif allait être revu "en profondeur".

"Ce n'est pas l'opération la plus opportune car la plupart des interventions visent (pour les militaires, ndlr) à se protéger soi-même", a déclaré la députée de gauche radicale Clémentine Autain sur la radio franceinfo. "Le dispositif est évidemment à remettre à plat", a estimé le député de droite Daniel Fasquelle.
"Il faut avant tout annuler la baisse du budget de l'armée", a affirmé Florian Philippot, vice-président du parti d'extrême droite Front national, en référence aux coupes controversées de 850 millions d'euros dans les crédits de la défense en 2017. Cet eurodéputé a avancé l'idée d'"une mission de police et de gendarmerie" en remplacement de Sentinelle.

Sentinelle "montre la contribution de l'armée française, de l'armée de terre à la sécurité du pays", a rétorqué sur RFI le président de l'Assemblée nationale François de Rugy, membre de la majorité présidentielle. "La défense du territoire national fait partie des missions de l'armée".

Dans ses conclusions rendues en juillet 2016, la commission d'enquête parlementaire sur les attentats de 2015 s'interrogeait déjà sur l'efficacité du dispositif et proposait de "revoir à la baisse le volume des effectifs engagés" en se concentrant sur "la seule protection de certains points stratégiques".

Devant la commission de la défense de l'Assemblée nationale il y a trois semaines, le chef d'état-major de l'armée de Terre, le général Jean-Pierre Bosser, s'était dit favorable à un redimensionnement de la mission à "3.000 hommes répartis sur des points clés", plus "3.000 autres en réserve" et "3.000 autres" qui se consacreraient à "l'anticipation" (préparation de scénarios inédits de crise).

La vague d'attentats jihadistes qui a frappé la France depuis janvier 2015 a fait 239 morts. Les plus récents ont visé les forces de l'ordre, sur des sites parisiens tels que l'avenue des Champs-Elysées.

 

 

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Les enquêteurs français tentaient jeudi de cerner le profil du suspect, toujours hospitalisé, de l'attaque qui a blessé la veille six soldats en banlieue de Paris, relançant le débat sur les risques encourus par les militaires patrouillant dans les rues.
Hamou B., un Algérien de 36 ans, touché par cinq balles lors de son interpellation mercredi quelques heures après l'attaque, n'était...

commentaires (1)

Pourquoi ne viennent-ils pas prendre des cours au Liban, chez les Services de Renseignement de l'Armée Libanaise, ou chez les "far3 el ma3loumat"? Ils pourraient apprendre quelques secrets professionnels sur la façon de s'y prendre avec ces energumènes!

Georges MELKI

17 h 38, le 10 août 2017

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Commentaires (1)

  • Pourquoi ne viennent-ils pas prendre des cours au Liban, chez les Services de Renseignement de l'Armée Libanaise, ou chez les "far3 el ma3loumat"? Ils pourraient apprendre quelques secrets professionnels sur la façon de s'y prendre avec ces energumènes!

    Georges MELKI

    17 h 38, le 10 août 2017

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