Dominantes mais protectrices

Avec les T-Plucks, ces derbies montées sur plates-formes de bois, Stella McCartney a décidément inventé un accessoire en faveur de l'autonomisation des femmes. Depuis une poignée d'années, ces chaussures donnent aux « petites », soumises dans le monde du travail à des contraintes d'agilité que ne permet pas la courbe des hauts talons, ces centimètres qui les placent à hauteur d'homme. Le modèle Elyse réinterprété sur semelles de mousse offre cet été une légèreté voluptueuse. Blanches, soulignées de lignes dynamiques, elles sont entièrement réalisées, selon l'engagement de la créatrice pour la protection des animaux, avec des matériaux d'origine végétale excluant toute cruauté envers les bêtes.
Fille du Beatles Paul McCartney, Stella McCartney a toujours été attirée par le stylisme, réalisant sa première veste, un blouson rouge, à l'âge de 13 ans. Pour sa collection de fin d'études, en 1995, à Central Saint Martins, son père a créé la musique du défilé, Stella May Day, et les mannequins Naomi Campbell, Kate Moss et Yasmin Le Bon ont présenté ses modèles. La créatrice ayant commencé son apprentissage dans la discipline de la confection masculine, son style est resté imprégné d'une certaine rigueur tailoring ajoutée au confort sportswear indispensable à cette adepte du yoga. Végétarienne comme le fut sa mère, Stella McCartney se distingue par l'absence de fourrure et de cuir dans ses collections. La marque Stella McCartney qui appartient au groupe Kering est aujourd'hui un petit empire qui essaime dans des dizaines de pays à travers le monde, y compris le Liban.