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Culture - Poésie

Une muse qui taquine la muse...

Michèle Mallat, plus connue, dans les années 1980, sous son nom d'art Michka, suite à une ritournelle et un petit film de Marwan Rahbani intitulé Akher al-saif, revient sur le devant de la scène trente-sept ans plus tard. Mais avec un petit recueil de poésie cette fois !
Elle signe une vingtaine de poèmes en langue arabe (mais aussi quelques-uns en français, dignes, par leur maladresse, d'une jeune fille en fleurs !) sous le titre, révélateur de la fuite et des outrages du temps, de Ghoubar el-Sinine (« La poussière des ans », 109 pages, éditions al-Hurrya). Une muse qui taquine la muse, en somme... Avec en couverture une photo romantique d'un sous-bois couvert de feuilles mortes conçue par Nada Akl, et, aux coins des pages intérieures, de petites illustrations dues au pinceau d'Ibrahim el-Mounzer.
Pour en revenir au texte, en poésie moderne libre et libérée des contraintes des prosodies classiques, le mot reste simple et d'un lyrisme au souffle court. En une langue arabe certes fluide, la poésie ne génère ni musicalité tangible ni images à la force palpable.
Une suite de vocables pour parler de mélancolie, de frivolité, de vanité, de sensualité, de dérapages, d'intermittences du cœur contrariées, d'exil (aux États-Unis, jugés consuméristes et peu portés à l'humanisme !), de solitude, de tentatives d'évasion de soi-même et des autres.
Une émotivité à fleur de peau, trouble et troublée, et des états d'âme pour une confusion de sentiments telles les crises passionnelles et existentielles des adolescentes.
Une poésie aux confins naïfs et légers qui se drape des voiles d'une confession exhumant des souvenirs intenses. Une confession, émouvante par moments, tel un album personnel de famille, à travers mal de vivre et mal d'être. Dans une volonté de dire ce qu'on a sur le cœur...

E. D.

« Ghoubar el-Sinine » (« La poussière des ans ») de Michèle Mallat, 109 pages, éditions al-Hurrya.

Michèle Mallat, plus connue, dans les années 1980, sous son nom d'art Michka, suite à une ritournelle et un petit film de Marwan Rahbani intitulé Akher al-saif, revient sur le devant de la scène trente-sept ans plus tard. Mais avec un petit recueil de poésie cette fois !Elle signe une vingtaine de poèmes en langue arabe (mais aussi quelques-uns en français, dignes, par leur...

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