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Économie - Dette

Le FMI donne un peu d’oxygène à la Grèce

Le FMI a fini par donner son accord « de principe » au versement de 1,6 milliard d’euros (1,8 milliard de dollars) à la Grèce en crédit « de précaution ». Aris Messinis/AFP

Participation prudente, mais participation quand même du Fonds monétaire international à son plan d'aide, relèvement de perspective par l'agence de notation SP Global Ratings (S&P) : Athènes a engrangé deux autres bonnes nouvelles cette semaine en vue d'un prochain retour sur les marchés.
Jeudi soir, le FMI a fini par donner son accord « de principe » au versement de 1,6 milliard d'euros (1,8 milliard de dollars) à la Grèce en crédit « de précaution » : cela faisait deux ans que les Européens lui demandaient de se joindre au plan signé en juillet 2015, pour 86 milliards d'euros de prêts (100 milliards de dollars). Le FMI ne les versera toutefois que si les Européens acceptent de réduire la dette grecque, qu'à 180 % du PIB il juge actuellement « insoutenable. » « Nous savons de toute façon tous qu'il faudra en venir là », avait reconnu en mai le président français Emmanuel Macron.
Les autorités européennes ont salué hier la décision du FMI. Le commissaire européen aux Affaires économiques Pierre Moscovici l'a qualifiée de « signal très positif pour les marchés ». Le directeur du Mécanisme européen de stabilité (MES) Klaus Regling l'a jugée pour sa part de nature à lui faire « regagner la confiance des marchés ».

« Stable » à « positive »
L'Eurogroupe a annoncé le 15 juin que la Grèce recevrait de quoi constituer des réserves de liquidité pour « renforcer la confiance des investisseurs et faciliter l'accès aux marchés ». Les données économiques l'y aident : la croissance est prévue à 2,1 % cette année, après huit ans de chute quasi constante. Autre signal positif, l'agence de notation S&P a relevé hier soir la perspective de la note de dette grecque de stable à positive, sans changer toutefois la note, contrairement à Moody's qui avait rehaussé la sienne fin juin.
La Grèce, qui recevra l'argent peu cher du MES jusqu'en août 2018, n'a pas besoin de l'argent plus onéreux des marchés d'ici là. Mais quelques émissions en amont, pour tester l'humeur des investisseurs, sont quasi certaines. Le week-end dernier, la presse grecque assurait en chœur que ce serait « lundi ou mardi ». Elle évoque désormais la semaine prochaine.
Certains commentateurs s'interrogeaient aussi sur le plafond de 325 milliards d'euros (379 milliards de dollars) pour la dette grecque, signé par les différents intervenants, notamment le FMI et la Grèce, dans le cadre de l'accord. Ce plafond semble très proche du niveau actuel, ce qui paraît de nature à entraver l'ardeur grecque à réémettre des obligations. Le Wall Street Journal assurait hier que ce montant était déjà mentionné dans des documents préparatoires de l'accord d'avril, mais rapporté à un mode de calcul de la dette publique grecque différent. Cela aurait laissé au pays une marge d'emprunt supplémentaire de plus de 10 milliards d'euros (11,6 milliards de dollars). Les conséquences d'un changement n'ayant « pas été remarquées » à la signature, c'est le calcul actuel qui s'appliquera, avance le quotidien financier.
Quoi qu'il en soit, la limite de 325 milliards d'euros « n'est de toute façon en aucun cas un problème » sans « solution », assurait hier à l'AFP une source proche du dossier. Le gouvernement de gauche radicale d'Alexis Tsipras joue gros politiquement avec cette affaire. Il doit bien choisir son moment, car ce serait pour lui un camouflet si un marché prudent n'acceptait son obligation qu'à un taux supérieur aux 4,95 % de la dernière obligation grecque à cinq ans, émise en 2014.
Si le retour doit se faire cet été, « ce sera de toute façon ce mois-ci, parce que les marchés ne veulent pas partir en vacances sans savoir ce que donne l'obligation grecque », pronostiquait un connaisseur de ces marchés.
Source : AFP

Participation prudente, mais participation quand même du Fonds monétaire international à son plan d'aide, relèvement de perspective par l'agence de notation SP Global Ratings (S&P) : Athènes a engrangé deux autres bonnes nouvelles cette semaine en vue d'un prochain retour sur les marchés.Jeudi soir, le FMI a fini par donner son accord « de principe » au versement de 1,6 milliard...

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