Rechercher
Rechercher

Économie - Politique monétaire

La BCE maintient ses taux et appelle à patienter

« Nous devons être persévérants, patients et prudents », a martelé à plusieurs reprises le président de la BCE, Mario Draghi, lors d’une conférence de presse. La BCE a laissé hier ses taux directeurs à leur plus bas niveau historique. Ralph Orlowski/Reuters.

La Banque centrale européenne (BCE) n'a pas fait bouger d'un pouce sa politique monétaire abreuvant les marchés d'argent bon marché, appelant hier à attendre patiemment une véritable accélération de l'inflation avant d'envisager un changement de cap.
« L'inflation n'est pas au niveau où nous voulons qu'elle soit, ou là où elle devrait être », a déclaré le président de l'institution, Mario Draghi, lors d'une conférence de presse à l'issue de la réunion de son conseil des gouverneurs. « Nous devons être persévérants, patients et prudents », a-t-il martelé à plusieurs reprises. Le but était clair : ne pas faire s'emballer une nouvelle fois les marchés sur des intentions qui ne sont pas vraiment les siennes, comme cela s'était produit en juin.
Hier, comme attendu, l'institution monétaire de Francfort a maintenu à zéro son principal taux directeur, qui fait référence pour le crédit en zone euro. Le taux de dépôt au jour le jour est resté à -0,4 %. Les taux sont à ces plus bas niveaux historiques depuis mars 2016.

Jouer la sécurité
La BCE n'a pas modifié non plus son programme massif de rachat de dettes, dont elle se laisse toujours la possibilité d'accroître le montant ou la durée si nécessaire. Certains analystes escomptaient une disparition de la référence à une possible hausse du volume des rachats d'actifs, ce qui aurait donné le signal que ce programme, surnommé « QE », avait atteint son apogée.
Mais M. Draghi n'a pas changé un mot dans son discours répété depuis des mois. Si la reprise économique en zone euro continue de se raffermir, l'inflation « reste dans l'ensemble à des niveaux restreints », a-t-il rappelé. En effet, avec une inflation à 1,3 % seulement en zone euro pour le mois de juin, la BCE est loin d'avoir atteint son objectif de stabilité des prix, fixé à un peu moins de 2 % sur le moyen terme. Cet objectif est la mission première de l'institution européenne.
Selon M. Draghi, un calendrier de sortie progressive du vaste programme de rachat de dettes (QE) n'a pas été à l'ordre des discussions.
Pour Holger Schmieding, économiste de Berenberg, il a cette fois-ci « joué la sécurité ». Julian Trahorsch de la banque LBBW présume que « la BCE s'est déjà mise d'accord pour annoncer en septembre le prolongement du programme (QE), mais avec un moindre volume d'achat ».
M. Draghi a précisé que la discussion à ce sujet « devrait avoir lieu à l'automne », sans vouloir s'avancer davantage.
Source : AFP

La Banque centrale européenne (BCE) n'a pas fait bouger d'un pouce sa politique monétaire abreuvant les marchés d'argent bon marché, appelant hier à attendre patiemment une véritable accélération de l'inflation avant d'envisager un changement de cap.« L'inflation n'est pas au niveau où nous voulons qu'elle soit, ou là où elle devrait être », a déclaré le président de...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut