Winne l'ourson, ce célèbre personnage de dessin animé crée par l'auteur britannique A.A. Milne en 1926, vient s'ajouter à la liste des contenus jugés sensibles par les autorités chinoises, selon une information rapportée dimanche par le Financial Times. Selon le quotidien britannique, les autorités auraient décidé de le censurer sur les réseaux sociaux dans le pays en raison de sa ressemblance avec le président chinois, Xi Jinping...
A bear, however hard he tries, Falls foul of Chinese censors' eyes https://t.co/7HEDemzB3i pic.twitter.com/CVEs60nzlm
— Financial Times (@FT) July 16, 2017
"Malgré tous ses efforts, un ourson ne passe pas la censure chinoise", constate le quotidien économique et financier dans un tweet. Sur ce message apparaissent deux photos, à gauche, Winnie l'ourson en compagnie de son fidèle ami, Tigrou. À droite, le président chinois, Xi Jinping, en compagnie de son homologue de l'époque, Barack Obama, dans une photo datée de 2013. C'est à cette date-là que, selon le FT, les premières comparaisons on fait surface sur les réseaux sociaux en Chine.
"Les messages contenant le nom du personnage ont été censurés sur le réseau Sina Weibo, la version chinoise de Twitter, durant le week-end", précise le FT qui ajoute que "des messages animés en format gif ont également été bannis de l'appli mobile WeChat". Il précise qu'aucune explication officielle n'a jusque-là été fournie, mais que, selon des observateurs, c'est en effet la comparaison entre le physique de Winnie l'ourson et le président chinois qui a poussé les autorité à effectuer cette censure.
"Historiquement, deux choses sont interdites : s'organiser politiquement et mener des actions politiques. Mais cette année, il est également interdit de parler du président", explique au FT Qiao Mu, professeur à l'université des langues étrangères de Pékin.
L'internet est très contrôlé en Chine, dont le gouvernement bloque des réseaux sociaux étrangers comme Facebook et Twitter et censure tous les contenus jugés politiquement sensibles. Dans un rapport publié en avril dernier, Reporters sans frontières a classé la Chine au 176e rang mondial sur 180 pays pour la liberté de la presse, juste devant la Syrie. Une liberté qui s'est réduite depuis l'arrivée au pouvoir de Xi Jinping fin 2012.
Lire l'intégralité de l'article du Financial Times ici
Lire aussi
La Chine bannit l'homosexualité et l'adultère des vidéos en ligne
Une étudiante critique la Chine aux Etats-Unis, le web s'enflamme
Pékin donne un tour de vis à l'information en ligne
commentaires (0)
Commenter