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Santé - Vacances

Conseils pratiques pour une saison estivale sûre

Les activités de plein air pratiquées en été peuvent être accompagnées de malaises. Certaines précautions sont à prendre.

L’activité physique est vivement encouragée, à condition de ne pas pousser ses limites. Photo Bigstock

L'été n'est pas dépourvu de malaises inhérents à la saison chaude. Ceux-ci se traduisent essentiellement par une gastro-entérite, un malaise résultant d'une longue exposition au soleil, d'un effort physique extrême... Quelles sont les précautions à prendre ? Le point avec le Dr Jad Habib, spécialiste en médecine de famille.

« Chaque saison estivale est accompagnée d'une épidémie de gastro-entérite, il n'y a rien de curieux à ce niveau, affirme le médecin. L'importance de cette épidémie dépend essentiellement de la pollution de la mer et de l'eau, et d'autres facteurs environnementaux. Cette année, l'épidémie de gastro-entérite n'est pas plus importante que celle constatée l'année dernière ou celle d'avant. Il ne faut pas à ce stade entrer dans un débat sur la pollution de la mer. Celle-ci est polluée depuis plus de cinquante ans. L'épidémie est toujours constante. »

La gastro-entérite « est causée par des virus ou des bactéries qui sont transmis par l'eau par certains produits alimentaires ou par certains polluants atmosphériques », explique le Dr Habib. « La prévention reste toutefois la même, poursuit-il. Elle consiste à avoir une bonne hygiène corporelle dans le sens où il est important de bien se laver les mains avant et après être passé à table et après un passage aux toilettes. Il est important aussi de bien laver les fruits et les légumes avec du savon traditionnel libanais (dit baladi) et de l'eau propre, ou encore avec une eau propre à laquelle on ajoute du vinaigre et du sel. Si on n'est pas sûr de la propreté de l'eau, il est recommandé d'utiliser de l'eau en bouteille ». Une gastro-entérite se traduit par une diarrhée, des vomissements et des douleurs abdominales, qui sont parfois accompagnés de fièvre. « Le traitement médical ne doit être entrepris que par un médecin, d'autant qu'il s'agit dans la majorité des cas d'un virus qui guérit seul au bout de deux à trois jours, insiste le Dr Habib. Dans certains cas, une bactérie est à l'origine de cette gastro-entérite, nécessitant une antibiothérapie. Malheureusement au Liban, on continue à prendre des antibiotiques quelle que soit l'origine de la gastro-entérite. Cela ne fait que favoriser la résistance à cette classe de médicaments. »

En cas de gastro-entérite, il est aussi recommandé de « reprendre le liquide qu'on a perdu ». On peut, pour ce faire, « boire de l'eau ou encore prendre des électrolytes achetés en pharmacie ». Une hygiène alimentaire s'impose aussi. Elle consiste à « éviter pendant quelques jours la consommation de crudités ».

À la plage...

Se baigner est l'activité la plus prisée en ces temps de grande chaleur. Une série de précautions s'impose toutefois. Le Dr Habib explique ainsi qu'il faut « s'assurer que l'eau de piscine dans laquelle on se baigne est propre et que le centre balnéaire fait régulièrement l'objet d'un contrôle ». « En ce qui concerne l'eau de mer, il ne faut pas généraliser sur l'ensemble du territoire, affirme-t-il. Certaines parties du littoral sont testées et les résultats sont généralement publiés par le ministère de la Santé. Certes, d'autres zones du littoral sont à risque. D'ailleurs on peut le constater à l'œil nu. » Le médecin met l'accent en outre sur les précautions à prendre au niveau du comportement personnel.

À la question de savoir s'il est possible ou non de nager directement après avoir mangé, le spécialiste répond que « la notion selon laquelle il est recommandé d'attendre trois heures avant de le faire est erronée ». « Bien sûr, le processus de digestion nécessite du sang, donc on ne peut pas trop solliciter l'organisme, note-t-il. Mais il n'y a aucun problème à pratiquer une activité physique simple. On peut nager, à condition de ne pas fournir d'efforts extrêmes au début. »

Par contre, « ce qui est plus grave que la natation après un repas, c'est de descendre subitement dans une eau très fraîche, alors qu'il fait chaud et que la température du corps est élevée ». « Dans ce cas, on risque une hydrocution, prévient le Dr Habib. C'est un état de choc qui entraîne une constriction des vaisseaux, dilatés sous l'effet de la chaleur. Or une constriction violente des vaisseaux peut causer une hémorragie, des évanouissements, des problèmes neurologiques et parfois même des problèmes cardiaques. C'est un état de choc qui peut être grave. Il est conseillé donc de descendre lentement dans l'eau. »

Ne pas dépasser ses limites

Par ailleurs, ajoute le Dr Habib, « on remarque actuellement un engouement pour le sport qui s'accompagne souvent d'une volonté de dépasser ses propres limites ». « La natation est un sport très recommandé, note-t-il. Il constitue d'ailleurs l'un des meilleurs sports pour la condition physique et la réhabilitation, même des patients cardiaques et neurologiques, à condition de ne pas dépasser ses propres limites. Donc, si on reprend la natation, il est recommandé d'être suivi au tout début par un entraîneur qui peut définir la fréquence cardiaque maximale qu'on peut atteindre et qui peut donner des conseils sur la limite de l'effort qu'on peut fournir et la manière de l'augmenter graduellement. En somme, toute activité sportive, y compris la natation, doit être reprise lentement. Par ailleurs, si on a des problèmes médicaux, il faut en parler à son médecin avant d'entreprendre un effort physique intense. Cela est surtout valable pour les personnes qui souffrent de maladies cardiaques et pulmonaires, comme l'asthme ou la bronchite chronique. La natation est recommandée chez ces patients, mais à la limite de l'effort. »

Gare à l'alcool

En été, la consommation de l'alcool est plus importante. Celle-ci peut s'accompagner de risques, notamment si on est exposé au soleil. « Déjà, l'alcool altère la perception neurologique de l'individu et entraîne une diminution des réflexes, explique le Dr Habib. Il procure en plus une sensation de bien-être. Dans ce cas, on pense à tort qu'on peut faire un effort physique important qui peut s'accompagner de la prise d'importants risques, d'autant que sous l'effet de l'alcool, on n'a pas une bonne conception du danger. Donc, si on boit de l'alcool, il est conseillé de descendre graduellement dans l'eau. Les efforts aussi doivent se faire progressivement, sachant qu'il est recommandé de ne pas trop boire d'alcool, surtout si on est exposé au soleil. »

Et le Dr Habib de mettre l'accent sur la nécessité de bien s'hydrater, quelle que soit l'activité physique exercée (natation, vélo, course à pied...). « En été, la sudation fait perdre à l'individu un litre à un litre et demi d'eau, souligne-t-il. Si en plus on fournit un effort physique, on peut en perdre jusqu'à deux litres. Donc, il faut s'hydrater avant, pendant et après l'activité physique, surtout si celle-ci se fait en plein air. Il faut en plus se mouiller les cheveux régulièrement ou mettre un chapeau. » Mais il faut surtout « connaître son état médical », d'où la nécessité de « se référer à son médecin pour savoir quels sont les efforts qui peuvent être fournis ». « Il y a un grand engouement pour le sport, et c'est bien, mais il y a aussi un grand engouement pour le sport extrême, et c'est un problème », conclut le Dr Habib.


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CES JEUNES COURENT SUR QUELLE PLAGE... CAR IL N,Y EN A PLUS DE NON OCCUPEE OU ACCAPAREE A MON TRES HUMBLE CONNAISSANCE...

LA LIBRE EXPRESSION

13 h 57, le 09 juillet 2017

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Commentaires (1)

  • CES JEUNES COURENT SUR QUELLE PLAGE... CAR IL N,Y EN A PLUS DE NON OCCUPEE OU ACCAPAREE A MON TRES HUMBLE CONNAISSANCE...

    LA LIBRE EXPRESSION

    13 h 57, le 09 juillet 2017

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