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À La Une - conflit

Pas d'accord sur les zones de désescalade en Syrie aux négociations d'Astana

La prochaine rencontre aura lieu "la dernière semaine d'août".

Les deux jours de négociations de paix d'Astana, dont l'objectif principal était de trouver un accord sur la mise en place de zones de "désescalade" permettant un cessez-le-feu durable en Syrie, se sont soldés mercredi par un nouvel échec. AFP / STANISLAV FILIPPOV

Les deux jours de négociations de paix d'Astana, dont l'objectif principal était de trouver un accord sur la mise en place de zones de "désescalade" permettant un cessez-le-feu durable en Syrie, se sont soldés mercredi par un nouvel échec.

Réunis dans la capitale kazakhe, les émissaires de Bachar el-Assad, les représentants de la rébellion et des hauts responsables des diplomaties russe, turque et iranienne ont planché sur une série de documents encadrant le possible déploiement de forces de maintien de la paix dans quatre zones identifiées de la région d'Idleb, de la province de Homs, dans l'enclave de la Ghouta orientale et dans le sud du pays.

Mais aucun accord n'a finalement été trouvé et un nouveau cycle de négociations est prévu fin août à Astana. Représentants du régime syrien et de la rébellion doivent se retrouver néanmoins le 10 juillet à Genève pour un septième round de négociations sous l'égide de l'ONU.

Selon l'envoyé spécial du Kremlin pour la Syrie, Alexandre Lavrentiev, sept documents fixant le cadre de ces zones sécurisées sont "en cours de finalisation", mais il reste "encore du travail".

Le haut diplomate russe a ainsi évoqué les pistes de travail: mise en place de "centres de coordination et de surveillance" du cessez-le-feu, "mandat" des forces étrangères qui garantiront la sécurité des "zones de désescalade" et droit de ces militaires à recourir à la force.

Toujours selon lui, les "frontières" de deux zones - Homs et la Ghouta orientale - font l'objet d'un accord. Mais il n'a pas précisé quelles forces armées étrangères pourraient en assurer la surveillance.

Il a par ailleurs estimé que la zone de "désescalade" prévue dans le sud du pays ne pourrait être mise en place qu'avec l'accord des Etats-Unis et de la Jordanie, pays frontalier de la Syrie.

 

(Pour mémoire : Damas ne laissera pas ses "ennemis" profiter des zones de désescalade)

 

Astana en août
L'envoyé spécial des Nations unies pour la Syrie, Staffan de Mistura, s'est félicité de "petits progrès" mais a estimé qu'il faudrait encore du temps pour arriver à un accord.

La prochaine rencontre d'Astana aura lieu "la dernière semaine d'août", selon M. Lavrentiev qui précise que les trois pays parrains des négociations - la Russie, la Turquie et l'Iran - se retrouveront dès les 1er et 2 août en Iran pour des "groupes de travail".

Après avoir pris en main le dossier syrien fin 2016, la Russie et l'Iran, alliés de Damas, et la Turquie, soutien des rebelles, avaient adopté en mai le principe, édicté par Vladimir Poutine, de la création de quatre zones sécurisées pour instaurer une trêve durable dans plusieurs régions.
Mais les divergences persistent : l'Iran voit d'un mauvais oeil le déploiement de troupes dans le nord de la Syrie alors que la Turquie craint une présence militaire iranienne dans le centre du pays, par exemple dans la province de Homs.

Une source au sein de la délégation rebelle a ainsi indiqué à l'AFP qu'une participation des militaires iraniens à la zone de Homs avait été proposée mais que les rebelles rejetaient tout rôle dévolu aux Iraniens.

Alexandre Lavrentiev a indiqué que pour l'heure, seule la participation russe était certaine, les pays ne se bousculant pas pour proposer leur contingent.
"On peut déjà dire avec assurance que la police militaire russe constituera une grosse partie" des forces militaires déployées, a-t-il déclaré, précisant que ces militaires seraient équipés d'un "armement léger".

Ces pourparlers interviennent alors que l'organisation Etat islamique est la cible de vastes offensives lancées depuis des mois par les Forces démocratiques syriennes (FDS) en Syrie et par les forces gouvernementales en Irak pour le chasser de ses principaux bastions de Raqqa et Mossoul conquis en 2014.

 

Pour mémoire

Syrie: des forces multinationales pourraient patrouiller dans les "zones de désescalade", selon la Turquie

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