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Les "zones de désescalade" en Syrie en discussion à Astana

Les deux jours de discussions doivent se conclure par une session plénière à laquelle sont attendues les délégations des trois parrains des pourparlers mais aussi des représentants des rebelles et du régime.

Un soldat syrien supervisant le 2 juillet 2017 une région reprise des mains du groupe Etat islamique à Alep. AFP / George OURFALIAN

La Russie et l'Iran, alliés de Bachar el-Assad, et la Turquie, soutien des rebelles, tentaient mardi à Astana de se mettre d'accord sur la mise en place des quatre futures "zones de désescalade" en Syrie.

Les frontières de ces zones, évoquées pour la première fois par Vladimir Poutine en mai, et la façon dont elles seront administrées, sont "en discussion" mais "aucun accord n'a encore été trouvé", a déclaré aux journalistes l'envoyé spécial du président russe pour la Syrie, Alexandre Lavrentiev.
"Tout sera discuté aujourd'hui et dans la matinée de demain", lors du nouveau cycle de négociations sur la Syrie qui se déroule dans la capitale kazakhe, a-t-il ajouté, précisant que pour l'heure les seuls forces armées évoquées pour la surveillance de ces zones étaient celles des pays "garants" du processus, soit la Russie, la Turquie et l'Iran.

Les deux jours de discussions doivent se conclure par une session plénière à laquelle sont attendues les délégations des trois parrains des pourparlers mais aussi des représentants des rebelles et du régime de Bachar el-Assad. L'envoyé spécial des Nations unies pour la Syrie, Staffan de Mistura, est aussi présent.
Anouar Zhainakov, porte-parole du ministère kazakh des Affaires étrangères, a confirmé à l'AFP que les délégations du régime syrien et des rebelles étaient arrivés à Astana.

Ces pourparlers de paix sont les premiers à se dérouler dans la capitale kazakhe depuis deux mois. Lors des dernières négociations en mai, Ankara, Moscou et Téhéran avaient adopté un plan visant à créer quatre zones sécurisées pour instaurer une trêve durable dans plusieurs régions. Mais les différentes parties impliquées n'ont pas réussi à définir avant le 4 juin les contours de ces zones, comme elles s'y étaient engagées.

D'après le texte signé en mai, les "zones de désescalade" seraient crées dans les territoires rebelles à Idleb (nord-ouest), dans la province centrale de Homs, dans l'enclave rebelle de la Ghouta (banlieue est de Damas) et dans la partie méridionale du pays. Les territoires concernés, dans lesquels vivent au total plus de 2,5 millions d'habitants, doivent être doublés de zones d'exclusion aérienne. Le principal point d'achoppement semble être les pays qui assureront la sécurité autour des zones de désescalade, la Turquie et l'Iran cherchant à renforcer leur influence dans la région.

Une baisse marquée des combats a été enregistrée ces dernières semaines dans plusieurs de ces zones.
Et à la veille de l'ouverture d'Astana, l'armée syrienne a annoncé lundi une trêve unilatérale du 2 au 6 juillet dans les provinces de Deraa, Qouneitra et Soueida dans le sud, théâtre de violents combats récemment.
Mais un correspondant de l'AFP a constaté que trois frappes aériennes avaient touché mardi matin le fief rebelle de Douma, dans la Ghouta orientale, les premières depuis l'annonce de ces zones de désescalade en mai. Une femme et un enfant ont été tués, selon une source médicale. Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), les frappes ont été menées par des avions syriens.

Les pourparlers d'Astana se tiennent avant un septième round de négociations politiques sous l'égide de l'ONU le 10 juillet à Genève. Le conflit syrien a fait plus de 320.000 morts en six ans.

 

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