Human Rights Watch (HRW) a déclaré hier que les agents de sécurité qui avaient agressé la semaine dernière des manifestants qui protestaient contre une troisième prorogation du mandat de la Chambre doivent « être incriminés ».
Rappelons qu'une vidéo diffusée sur la page Facebook du collectif de la société civile « Vous puez ! » montre des éléments de la garde du Parlement frappant des manifestants lors d'un rassemblement organisé, place Riad el-Solh, parallèlement à la tenue de la séance parlementaire consacrée au vote pour un troisième prolongation du mandat de la Chambre. Dans un communiqué, le service de sécurité du Parlement avait expliqué que certains manifestants avaient tenté de s'en prendre à des militaires et de les déposséder de leurs armes, ce qui les a poussés à agir.
« Les autorités militaires ont une chance de montrer qu'elles veulent tenir leur personnel responsable du recours illicite à la force, a déclaré Lama Fakih, directrice adjointe du Moyen-Orient à HRW. Le procureur militaire doit rendre public les résultats de ses enquêtes et incriminer toute personne responsable d'un recours illicite à la force. Les services de sécurité doivent entreprendre de sérieux changements dans leur façon de réagir aux manifestations. »
HRW rappelle enfin que l'impunité des actes de violence commis par les forces de sécurité est un problème récurrent au Liban. Les forces de sécurité auraient pu arrêter les manifestants « pacifiquement, mais les battre alors qu'ils sont étendus sans défense sur le sol est inacceptable », conclut Lama Fakih.
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