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Culture - Exposition

Une pépinière d’art(s), métissée et éclectique

La galerie Jacques Ouaiss présente quatre « Artistes à découvrir ».

Une peinture signée Samir Abillama.

Les sensibilités artistiques contrastées qui s'expriment dans l'exposition Artistes à découvrir à l'espace Jacques Ouaiss (jusqu'au 17 juin) témoignent de l'éclectisme de Lorraine Ouaiss et de la volonté des galeristes « de présenter des talents libanais émergents ».
La première pièce est consacrée aux sculptures néopop de Hady Beydoun, l'un des tout premiers tatoueurs au Liban. L'univers de l'artiste n'est pas sans rappeler celui de Roy Lichtenstein et Claes Oldenburg : sucettes Chupa Chups recouvertes de sang, rouges à lèvres-roquette, poupées russes détournées en objets sexuels, etc. L'excès et la violence qui émanent de ces sculptures, et qui « correspondent à ceux de la société de consommation libanaise », selon les mots de l'artiste, en font des œuvres éminemment intenses et vivantes. Un peu plus loin, le peintre et publicitaire Samir Tamari présente ses tableaux peints à l'acrylique, un carnet à la main. Ici, on croit reconnaître le bon roi Dagobert, posé sur son cheval. Là, des pantins semblables à Pinocchio rappellent le temps qui passe. Layal Khawly n'est pas encore arrivée, des visiteurs ébaubis contemplent ses jungles urbaines couvertes de graffitis ; et puis cette couleur grise qui envahit les toiles et qu'elle affectionne particulièrement : « Le gris est ma couleur préférée, c'est la couleur de la poussière qui s'accumule avec le temps, c'est aussi la couleur du compromis. » Samir Abillama plaisante, quant à lui, avec des visiteurs, entouré de paysages de plages et de forêts qu'il a peints. « Je suis un peintre du dimanche ! » lance-t-il d'un ton rieur, malgré un talent certain. Et le collectionneur d'ajouter, plus sérieusement : « L'art est une coupure, et en même temps une manière d'unir les gens, c'est ce que j'essaie de faire en le rendant accessible à tous. »
Les galeristes aspirent à mettre en lumière des talents libanais : « Le Liban a toujours été attiré par l'étranger, alors que les talents libanais sont nombreux », confient-ils. Cet espace polyvalent se veut une pépinière artistique : des artistes aux sensibilités plurielles sont accompagnés et exposés dans la durée. Ainsi, les objets de design côtoient les peintures figuratives et abstraites, et laissent même parfois leur place aux antiquités.

Espace Jacques Ouaiss
Rue Sélim Bustros.
Jusqu'au samedi 17 juin.
De 10h à 19h. Tél. : 03/777177.

Les sensibilités artistiques contrastées qui s'expriment dans l'exposition Artistes à découvrir à l'espace Jacques Ouaiss (jusqu'au 17 juin) témoignent de l'éclectisme de Lorraine Ouaiss et de la volonté des galeristes « de présenter des talents libanais émergents ».La première pièce est consacrée aux sculptures néopop de Hady Beydoun, l'un des tout premiers tatoueurs...

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