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Sport - Football / Ligue des champions

Real Madrid, ou la monarchie absolue...

Le club merengue, Zinédine Zidane, l'histoire et la légende.

Il avait déjà marqué l’histoire de la Ligue des champions comme joueur, avec un but d’extraterrestre en finale en 2002. Zinédine Zidane entre aujourd’hui dans la légende, comme entraîneur du Real Madrid : personne depuis le stratège de l’AC Milan, Arrigo Sacchi, n’avait conservé ce titre suprême (1989 et 1990). Sacchi avait 44 ans au moment de ce doublé. Zizou a... 44 ans. Les comparaisons s’arrêtent là. L’Italien était un joueur anonyme. « ZZ » est classé dans les meilleurs de tous les temps. Sa vie est un film, mais quel scénariste aurait osé écrire une histoire pareille ? « Si vous m’aviez dit que je vivrais ça quand j’étais gamin, je ne vous aurais pas cru », a-t-il confessé à la veille de la finale de la C1. Glyn Kirk/AFP

« On a démontré qu'on était la meilleure équipe du monde » : difficile de donner tort à Karim Benzema, tant son Real Madrid, plus que jamais détenteur du record de victoires en Ligue des champions (C1), a écrasé la finale, samedi soir, face à la Juventus Turin (4-1).
Trois titres en quatre ans... Le Real Madrid est en train de rendre normal l'extraordinaire. Pour lui, en tout cas ! Alors que tous les ambitieux d'Europe s'arment à grand renfort de millions d'euros pour tenter de conquérir la C1, lui continue de dominer la meute de la tête et des épaules. Cela fait donc sept saisons consécutives que les Madrilènes atteignent au moins les demi-finales de l'épreuve. Et, face à une Juve progressivement dépassée par la maîtrise collective du Real de Zinédine Zidane, dit Zizou, ils ont conquis la 12e Ligue des champions de leur histoire. Autant que ses deux premiers poursuivants, le Milan AC (7) et le FC Barcelone (5).
Le Real a pourtant perdu cette saison le titre de club ayant, selon le cabinet Deloitte, le plus de revenus au monde. Cela faisait 11 ans que la Maison blanche confisquait ce statut, mais a été détrônée par Manchester United. Et, sportivement, la Juve semblait la plus à même de disputer au Real son leadership européen : n'a-t-elle pas balayé en quarts de finale le grand rival barcelonais, avant de sanctionner la jeunesse et l'enthousiasme de Monaco en demi-finales ? Mais Mehdi Benatia l'a constaté depuis le banc de touche, samedi à Cardiff : « Il faut reconnaître la supériorité du Real, je pense qu'ils n'ont pas volé leur victoire. »
Les Madrilènes ont impressionné par leur maîtrise collective, leur qualité technique, leur sang-froid à toute épreuve. « On sait qu'avec la tranquillité, on a les capacités pour marquer à tout moment », a expliqué Raphaël Varane, après avoir empoché, à 24 ans seulement, la 3e C1 de sa carrière.
Cette sérénité est à mettre au crédit de la légende madrilène Zinédine Zidane, ancien joueur de génie devenu entraîneur, à qui tout réussi : à seulement 44 ans, et en une saison et demie, il a apporté au Real deux Coupes d'Europe et un titre de champion d'Espagne qui le fuyait depuis cinq ans. Pendant le match, Zizou « était tranquille, comme d'hab ! Calme, serein, comme il l'est toujours », a expliqué Benzema. « Je ne vais pas dire que je suis vraiment bon, parce qu'avant j'étais censé être mauvais et maintenant je suis censé être le meilleur, a placidement observé l'entraîneur français. J'aime le foot et j'ai la chance d'être dans ce club avec cette grande équipe. Nous avons très bien travaillé toute la saison. »

Mal aigu des montagnes
Un entraîneur respecté, des joueurs au sommet de leur art, une interdiction de recrutement finalement levée et une star, Cristiano Ronaldo, qui, critiquée, accusée d'avoir trop vieilli, d'avoir trop gagné, a inscrit un doublé face à la Juve et sans doute d'ores et déjà gagné le 5e Ballon d'or de sa carrière. Qu'est-ce qui pourrait empêcher le Real de continuer à régner en maître sur le toit de l'Europe ?
De son côté, comme asphyxiée au moment d'atteindre le toit de l'Europe, la Juventus a encore une fois échoué en finale de la C1. Une nouvelle claque sportive : 7e défaite, la 5e consécutive après 1997, 1998, 2003, 2015 et 2017. Car certains, comme le Real, sont portés par l'ivresse des sommets quand d'autres sont comme pris de vertige dans les cols hors catégorie. Si le club merengue a remporté 12 de ses 15 apparitions en finale, la Vieille Dame, elle, n'a triomphé que deux fois en neuf rendez-vous.
Les Piémontais pourraient écrire une légende digne de celles du Bayern Munich ou du FC Barcelone, cinq fois vainqueurs, mais ils rivalisent avec Nottingham Forest, le FC Porto ou le Benfica Lisbonne, couronnés deux fois. Qu'a-t-il manqué à cette Juve 2017 pour briser le signe indien à Cardiff, suivre les pas de ses aînés de 1996, les derniers à avoir vaincu le mal des montagnes ? « De chance », a répondu le coach Massimiliano Allegri, évoquant une 1re période italienne magnifique, mais terminée à 1-1 grâce au réalisme de Cristiano Ronaldo. D'expérience aussi, paradoxalement, malgré une moyenne d'âge supérieure à 30 ans au coup d'envoi et une 2e finale en trois ans. « Nous aurions dû rester dans le match et revenir, c'est la seule critique que je peux faire, a continué l'entraîneur. Le Real a des joueurs qui ont joué quatre ou cinq finales, la Juventus n'a pas cette expérience. »
« On pensait que nous étions assez forts pour gagner. Je ne peux expliquer pourquoi nous avons joué comme ça en seconde période », a regretté le gardien vedette Gianluigi Buffon (39 ans), au palmarès encore et toujours vierge en C1. « Le Real mérite sa victoire. Ils ont montré de la classe et ont eu l'attitude qu'il faut pour jouer ce genre de match », a-t-il ajouté.
Reste que si les Piémontais ont échoué à nouveau, la génération Bonucci (30 ans), Barzagli (36 ans) et Chiellini (32 ans) a réussi à remettre la Juve sur la carte européenne. Les maîtres défenseurs valident ainsi le projet du club d'exister par la C1, plutôt que par un championnat italien dont ils viennent de remporter, sans trembler, la 6e édition consécutive. Et, malgré l'âge avancé de l'arrière-garde, l'avenir est ainsi radieux aux yeux d'Allegri. La Juventus progresse tous les ans. Mais à ces altitudes de champions, ce sont les derniers mètres les plus difficiles...
Source : AFP

« On a démontré qu'on était la meilleure équipe du monde » : difficile de donner tort à Karim Benzema, tant son Real Madrid, plus que jamais détenteur du record de victoires en Ligue des champions (C1), a écrasé la finale, samedi soir, face à la Juventus Turin (4-1).Trois titres en quatre ans... Le Real Madrid est en train de rendre normal l'extraordinaire. Pour lui, en tout cas !...

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