Le gouvernement planche sérieusement, en coopération avec la Banque mondiale (BM), sur un projet de transports publics capable de régler le problème des embouteillages monstrueux qui asphyxient quotidiennement la capitale et ses entrées aux heures de pointe.
Le projet, dont le financement a été approuvé par la Banque mondiale, est en cours d'étude et fera l'objet de négociations avec l'État d'ici à décembre. « Nous en sommes à l'étude de la faisabilité et de l'impact environnemental et social du projet. L'impact social est très positif, notamment au niveau financier, puisqu'il permettra de faire des économies sur l'essence et les frais de parking. Au niveau de l'environnement, il y aura visiblement moins d'émissions de CO2 », explique à L'Orient-Le Jour Ziad Nakat, expert en transports publics à la Banque mondiale. « Le Liban a assez de routes, ce n'est pas là la cause des embouteillages. Le problème est qu'il n'y a pas d'alternatives aux autos individuelles pour l'instant, ce qui fait que le trafic est beaucoup trop dense par rapport à la taille de Beyrouth », explique-t-il.
(Pour mémoire : Bouchons du Grand Beyrouth : solution, enfin, ou cruelle utopie ?)
Faciliter l'entrée dans la capitale
Le projet prévoit la mise en place de deux genres de bus, des véhicules à haut niveau de service (appelés en anglais BRT ou Bus Rapid Transit), avec des voies dédiées pour circuler au milieu de l'autoroute, ainsi que d'autres plus petits destinés à la ville. Ces derniers fonctionneront selon un système de lignes et d'arrêts au bord de la route. Quant aux BRT, ils seront équipés d'une station à chaque kilomètre et les billets seront à peu près de cinq mille livres libanaises pour les longs trajets.
« La première phase de notre travail consistera à relier Beyrouth à Tabarja et vice versa. Il y aura également la création de quelques corridors dans le Grand Beyrouth. Lors de la deuxième phase, nous mettrons en place une ligne aux entrées sud et est de Beyrouth », souligne M. Nakat, qui assure que d'autres circuits pourront être développés ultérieurement. Les stations seront par ailleurs accessibles aux personnes à mobilité réduite et le circuit sera géré par un opérateur privé. Concernant la durée de mise en place du réseau, M. Nakat estime qu'elle sera de 5 ans environ, en raison de la lenteur au niveau des prises de décision au sein de l'État.
En outre, la Banque mondiale travaille sur un projet de réaménagement de 500 km de route à travers tout le Liban. Ce projet a été avalisé par le conseil d'administration de la BM en février 2017 et attend d'être approuvé par le Conseil des ministres puis avalisé par le Parlement. Des experts de la Banque mondiale ont examiné visuellement plus de 6 000 km de route dans le pays et établi des rapports sur leur état selon des critères préétablis avant de choisir les secteurs à réaménager.
Lire aussi
Le projet, dont le financement a été approuvé par la Banque mondiale, est en cours d'étude et fera l'objet de négociations avec...
commentaires (5)
Faite revivre bon sang un train reliant le nord au su et Beyrouth à Baalbak et Anjar .Avec des parkings Géants gratuits aux grandes stations ( tripoli-batroun-byblos-jounieh-beytouth-khladé-damour-saida-tyr-nakoura) Un projet certes ambitieux et couteux mais je pense que les libanis au bout de 45 ans de galères, de stress et de sacrifices ne méritent pas moins que cela. Cela fait 27 ANS que le canon s'est tus. L 'Europe en 1972 avait déjà le Concorde, les centrales nucléaires et j en passe. ON NE PEUT PLUS DIRE: chouai chouai on vient de sortir de la guerre.
Rémi Souhaid
00 h 31, le 05 juin 2017