9h30 : Départ de L'Orient-Le Jour.
11h30 : Arrivée sur le site historique de Baalbeck. A peine le pied posé hors de la voiture, Ibrahim Maalouf est pris d'assaut par les photographes et les journalistes qui l'attendent à l'entrée. Les journalistes suivent le musicien et compositeur comme une nuée d'abeilles jusqu'aux escaliers à trois volées du temple de Bacchus. C'est là qu'il se produira le 22 juillet prochain lors du Festival International de Baalbeck. Cette date exceptionnelle sera son seul concert au Moyen-Orient cette année.
Quelques selfies plus tard, dos à l'immensité de cette scène qu'il fera sienne dans quelques semaines, l'artiste franco-libanais se plie à l'exercice des interviews à la chaîne. Le soleil tape sur les ruines. Les appels à la prière des mosquées alentours viennent rythmer la visite. Les touristes libanais ou étrangers présents alpaguent les journalistes pour savoir qui est la « star » qu'ils suivent ainsi à la trace. Parmi eux, un caméraman franco-canadien qui prépare un documentaire sur l'artiste. Si son nom parle évidemment au public français, Ibrahim Maalouf sait qu'il lui reste encore, ironie du sort, à séduire son pays natal. Accompagné par la présidente du Festival (et administratrice déléguée de L'Orient-Le Jour) Nayla de Freige, l'artiste s'imprègne des lieux - qu'il a déjà domptés en 2015 lors de deux représentations du spectacle Ilik Ya Baalbeck - et discute mise en scène. Les gradins en plein air pourront accueillir 3 000 personnes. Il a déjà rempli les plus grandes salles de la planète, mais voilà qu'il se fait tout petit face au gigantisme du lieu. L'enfant du pays ne cache pas sa joie d'être là. Petite anecdote : Il y a deux ans, lors de son spectacle, Ibrahim Maalouf avait improvisé quelques secondes en rythme avec les sirènes d'une ambulance qui passait dans le coin.
(Lire aussi : Ibrahim Maalouf, au cœur de l'antistar)
13h30 : Arrivée de l'équipe du magazine NOUN pour discuter du shooting photo de l'après-midi. Mais avant cela, pause déjeuner : laban ayran et sfiha (petite pizza à la viande d'agneau hachée) spécialité de Baalbeck, dans un café du quartier. Le neveu d'Amin Maalouf se laisse aller à quelques confidences, notamment sur la difficulté de porter un prénom arabe en France. En novembre 2015, l'artiste avait d'ailleurs été retenu deux heures Gare du Nord à Paris, car fiché par Interpol pour une raison qui lui échappait, alors qu'il partait pour Londres où il devait assurer la promotion de son disque.
15h : Ibrahim Maalouf, costume noir, chemise blanche et baskets dernier cri, fait volontiers le mannequin pour le shooting photo organisé par le magazine féminin libanais, dans les ruines du site. Trompette à la main et regard assuré, le musicien s'amuse avec l'équipe tout en gardant le contrôle de son image. Changement de tenue entre les colonnes du temple de Jupiter : « Est-ce que je suis assez beau pour inciter les filles à acheter le magazine ? » plaisante l'artiste. Une lumière de fin d'après-midi et un calme tombent sur les ruines de Baalbeck. Il est déjà temps de faire ses adieux à la cité du soleil. Dans 53 jours, il y fêtera ses 10 ans de carrière accompagné de dizaines de musiciens, dont ceux du Free Spirit Orchestra ainsi que quelques invités surprises.
Pour mémoire
Ibrahim Maalouf, petit prince de France
Le prix du meilleur concert aux Victoires de la Musique 2017 à Maalouf