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Économie - Union européenne

Zone euro : Paris et Berlin veulent accélérer l’intégration

Les ministres de l'Économie des deux pays ont annoncé hier que des premiers travaux concrets seraient présentés en juillet.

Le ministre allemand de l’Économie, Wolfgang Schäuble (à gauche), et son homologue français, Bruno Le Maire, ont annoncé la création d’un groupe de travail pour progresser dans l’intégration de la zone euro. Hannibal Hanschke/Reuters

Après les mots, du concret : la France et l'Allemagne se sont engagées hier à accélérer l'intégration en zone euro au nom de la croissance et de l'emploi, et pour résister aux populismes.
« Cela fait des années qu'on parle de progrès dans l'intégration de la zone euro », a déclaré le ministre français de l'Économie Bruno Le Maire lors de sa première visite à Berlin depuis sa prise de fonctions. « Eh bien, nous sommes désormais décidés à faire avancer les choses plus vite, plus loin, de manière très concrète », a-t-il ajouté lors d'une conférence de presse commune avec le grand argentier allemand Wolfgang Schäuble qui a permis aux deux hommes d'afficher leur bonne entente, comme l'avaient fait la semaine dernière la chancelière Angela Merkel et le nouveau président français Emmanuel Macron.
Les deux responsables ont annoncé la création d'un groupe de travail qui devra présenter des propositions « très concrètes » pour progresser dans l'intégration de la zone euro. Le responsable français a cité en premier lieu la « convergence fiscale », un « sujet dont on parle depuis des années » mais qui cette fois-ci sera pris « à bras-le-corps ». Parmi les autres sujets figurent la « coordination des politiques économiques » et des investissements franco-allemands communs.
Selon M. Schäuble, les premiers travaux du groupe seront présentés lors d'un Conseil des ministres franco-allemand prévu en juillet.

« Responsabilité particulière »
« Nous savons que le renforcement de l'union monétaire est d'une importance capitale, et nous avons la conviction commune que la France et l'Allemagne ont la responsabilité particulière d'en être le moteur », a souligné l'Allemand.
Les deux ministres se sont inscrits dans le discours tenu par M. Macron et Mme Merkel qui veulent une nouvelle impulsion à l'Europe, mise à mal par la montée des mouvements populistes ou encore la décision du Royaume-Uni de quitter la famille européenne. La chancelière a de son côté insisté sur sa volonté « d'aider » M. Macron « afin qu'il puisse réussir ». « Si nous ne réussissons pas, alors ce seront ceux des extrêmes qui réussiront », a mis en garde de son côté M. Le Maire.
Les deux ministres ont aussi prévu de travailler sur le chantier institutionnel qui doit permettre de conduire vers un gouvernement économique de la zone euro. Il s'agit de la question de la création d'un ministre des Finances de l'union monétaire voulue par M. Macron ou de la création d'un Fonds monétaire européen comme souhaité par M. Schäuble. « Il s'agit de montrer de manière concrète que la France et l'Allemagne peuvent représenter une Europe moderne et neuve, et faire avancer le processus », a dit le ministre allemand.
La question de la révision des traités européens voulue par M. Macron mais qui suscite la méfiance en Allemagne n'a semble-t-il pas été abordée sur le fond. « Je pense qu'il ne faut pas perdre de temps à ne parler que du moyen terme et des réformes du traité », a dit M. Gabriel.
Par ailleurs, M. Le Maire s'est voulu rassurant sur le « Brexit », jugeant qu'il pourrait aussi permettre à « nos entreprises financières d'être plus attractives qu'elles ne l'étaient auparavant ». Il n'a en revanche rien dit des difficiles négociations qui doivent s'ouvrir pour définir les conditions de sortie de l'UE du Royaume-Uni, alors que les États membres ont confirmé hier le mandat de leur émissaire, le Français Michel Barnier.
Avant de partir ensemble à Bruxelles pour une réunion des ministres des Finances de l'Eurogroupe, les deux hommes se sont enfin déclarés confiants dans un règlement prochain du dossier grec, M. Schäuble saluant les récentes mesures d'austérité décidées par Athènes.
Source : AFP

Après les mots, du concret : la France et l'Allemagne se sont engagées hier à accélérer l'intégration en zone euro au nom de la croissance et de l'emploi, et pour résister aux populismes.« Cela fait des années qu'on parle de progrès dans l'intégration de la zone euro », a déclaré le ministre français de l'Économie Bruno Le Maire lors de sa première visite à Berlin depuis sa...

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