Le ministère de la Santé lance un chantier pour redresser le secteur hospitalier public

Le ministère de la Santé a lancé un grand chantier pour redresser l'ensemble des hôpitaux gouvernementaux et soutenir les hôpitaux privés, dans le but « d'assurer une couverture hospitalière à l'ensemble des Libanais ». Un chantier d'autant plus important qu'à l'heure actuelle, près de 85 % des personnes hospitalisées sont traitées aux frais du ministère de la Santé.
C'est ce qu'a annoncé le ministre Ghassan Hasbani lors d'une tournée effectuée hier dans plusieurs villages du Liban-Sud. La visite, qui avait pour objectif d'identifier les problèmes que rencontre la région dans le domaine de la santé, mais aussi dans les domaines humain et social, ainsi qu'au niveau de l'infrastructure, a comporté des visites à l'archevêché grec-orthodoxe de Saïda, au Sérail de Saïda, à l'hôpital gouvernemental de la ville et à l'hôpital turc pour les brûlures à Hlaliyé. La tournée au Liban-Sud a été clôturée par une visite à l'association Madar à Choukine et à l'hôpital gouvernemental universitaire Nabih Berry, à Nabatiyé. M. Hasbani s'est également entretenu avec Bahia Hariri, présidente de la commission parlementaire de l'Éducation, et Fouad Siniora, chef du bloc parlementaire du Futur.
Dans le cadre du chantier de redressement, le ministère a réussi à obtenir de la Banque mondiale un financement d'un montant de 150 millions de dollars pour le secteur de la santé, a expliqué le ministre. Le programme, qui s'étalera sur trois ans, vise à renforcer les soins de santé primaire, améliorer la prestation sanitaire, soutenir et équiper les hôpitaux gouvernementaux.
Se penchant sur le cas des personnes du troisième âge, M. Hasbani a expliqué que ces dernières peuvent bénéficier de l'hospitalisation gratuite sans qu'elles ne détiennent une carte hospitalière. Il a rappelé que conformément à une décision ministérielle (publiée par l'ancien ministre de la Santé, Waël Bou Faour), toute personne âgée de plus de 64 ans peut être hospitalisée gratuitement aux frais du ministère de la Santé tant que son nom figure sur les listes de cette administration. « Notre principal souci est d'assurer une pérennité et un financement durable à ce projet », a-t-il insisté.
M. Hasbani a en outre mis l'accent sur l'importance des centres de soins primaires dont peuvent bénéficier les personnes âgées, notamment pour effectuer gratuitement leurs examens médicaux chroniques.