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Liban - Sommet arabo-islamo-américain

Harb : La non-représentation chrétienne est due à l’échec de la politique étrangère

Le fait que l'Arabie saoudite n'a pas convié le président de la République, Michel Aoun, au sommet arabo-islamo-américain qui se tiendra dimanche à Riyad en présence du président américain Donald Trump, préférant adresser son invitation au chef du gouvernement Saad Hariri, a suscité hier une réaction amère de Boutros Harb, député de Batroun, qui a estimé que cette attitude du royaume wahhabite est la conséquence de l'échec de la politique étrangère du pays.
« Le moyen par lequel le Liban a été invité à participer au sommet arabo-islamo-américain est un précédent dangereux qui atteste d'un échec flagrant de la politique étrangère », a affirmé M. Harb dans un communiqué, s'interrogeant sur « les circonstances qui ont conduit à convier à cet événement le Premier ministre Saad Hariri et non le chef de l'État Michel Aoun ».
« Si les prétextes relayés par les médias selon lesquels MM. Aoun et Hariri se sont entendus pour que celui-ci préside la délégation qui se rendra à Riyad et se fasse accompagner par le ministre des Affaires étrangères, Gebran Bassil, s'avèrent fondés, ils seraient considérés comme non conformes à la Constitution et aux principes régissant les relations internationales », a martelé M. Harb, d'autant, a-t-il dit, qu'« ils attestent d'une politique de rapiéçage et de justifications ».
Le député de Batroun a en outre fait part de sa « grande peur » que les organisateurs du sommet veuillent exprimer par cette attitude « le rejet des positions de l'État ainsi que de certains symboles politiques », évoquant « l'échec des paris sur les orientations de politique étrangère qu'on promet et qu'on ne respecte pas ».
Et M. Harb de souhaiter que « la politique de légèreté et de manœuvre du ministre des Affaires étrangères, Gebran Bassil, ne conduise pas les Libanais à une aventure dont ils n'ont pas les moyens », insistant sur l'importance de l'amitié avec l'Arabie saoudite et sur la nécessité que des centaines de milliers de Libanais puissent continuer à être bien accueillis dans ce pays.

Saydet el-Jabal
Par ailleurs, le rassemblement de Saydet el-Jabal est allé encore plus loin dans sa réaction contre cette absence qui marquera le sommet de Riyad, faisant assumer au chef de l'État « la responsabilité de la non-participation des chrétiens, et plus particulièrement des maronites, à ce sommet ».
« Le président Michel Aoun n'a pas été convié au sommet arabo-islamo-américain en raison de sa politique déclarée de soutien à l'Iran, qui porte atteinte aux intérêts arabes », a indiqué Saydet el-Jabal dans un communiqué, rappelant que « l'Arabie saoudite avait pourtant salué son élection, dépêchant l'émir de La Mecque pour le féliciter, et l'avait même invité à effectuer une visite officielle à Riyad ».
« Les maronites qui, représentés par le patriarche Élias Hoayek, ont participé à la conférence de Versailles pour la paix, en 1919, seront absents du sommet de Riyad aujourd'hui, cent ans après, à l'heure où une restructuration de la région est effectuée et un nouvel avenir pour les prochaines générations est dessiné », a déploré le rassemblement. « Néanmoins, les maronites ont eu l'honneur de défendre les causes arabes et continueront d'adopter cette option prônée par Mgr Hoayek », poursuit le communiqué, affirmant que « quiconque privilégie les intérêts d'États non arabes au détriment de l'intérêt du Liban n'aura aucun impact sur la constance des options historiques des maronites ».
Pour sa part, le chef du Parti socialiste progressiste, Walid Joumblatt, a réagi sur Twitter à la non-représentation du Liban par le chef de l'État. « Parce que le Liban se caractérise par sa diversité confessionnelle, et parce que le président de la République est chrétien, il aurait été préférable d'inviter le pays en la personne du président de la République au sommet arabo-islamo-américain », a souligné M. Joumblatt.

Le fait que l'Arabie saoudite n'a pas convié le président de la République, Michel Aoun, au sommet arabo-islamo-américain qui se tiendra dimanche à Riyad en présence du président américain Donald Trump, préférant adresser son invitation au chef du gouvernement Saad Hariri, a suscité hier une réaction amère de Boutros Harb, député de Batroun, qui a estimé que cette attitude du...

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