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Liban - la Carte du tendre

L’avenue des Français et le Kit Kat

Fondé au milieu des années 1930 par un créateur de génie, Jean-Prosper Gay-Para, et situé à l'hôtel New Royal – dont la silhouette typique dominera la célèbre avenue des Français et figurera sur les cartes postales jusqu'à l'éclatement de la guerre libanaise, en 1975 –, le Kit Kat symbolise plus que tout autre lieu emblématique les mythiques « trente glorieuses » de Beyrouth. Ce music-hall, qui verra défiler les plus grandes vedettes internationales durant trois décennies, laisse jusqu'à nos jours un souvenir impérissable. Son enseigne apparaît à l'arrière-plan de cette photo d'amateur prise probablement au lendemain de la Seconde Guerre mondiale.

L'homme, vêtu d'un costume blanc impeccablement boutonné, la fine moustache soigneusement taillée, une petite baguette très autoritaire à la main droite, tient deux bouquets dans l'autre main, qu'il pose sur la rambarde de pierre taillée. Et c'est là tout le piquant mystère de cette photo : pourquoi deux bouquets? Pour sa femme et sa maîtresse ? Ou pour sa femme et sa belle-mère ? Nous ne le saurons jamais, l'explication ayant été emportée, comme l'ensemble de ce magnifique paysage, par l'impitoyable passage du temps et de la guerre.

 

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Fondé au milieu des années 1930 par un créateur de génie, Jean-Prosper Gay-Para, et situé à l'hôtel New Royal – dont la silhouette typique dominera la célèbre avenue des Français et figurera sur les cartes postales jusqu'à l'éclatement de la guerre libanaise, en 1975 –, le Kit Kat symbolise plus que tout autre lieu emblématique les mythiques « trente glorieuses » de Beyrouth....

commentaires (3)

Comme la madeleine de Proust le Kit Kat me renvoie plus de 40 ans en arrière ,vers 73 /74 .J'avais 23 ans lorsque j'étais venu assister à une franco-libanaise .J'avais émerveillé comme d'autres Français l'avaient été à travers les siècles. Je suis revenu plusieurs fois .J'avais comme guide un garçon de ma famille libanaise. De mon âge. C'est avec lui que j'ai découvert le Crazy Horse ,le Kit Kat le Café de Paris à Hamra,où les jeunes Saoudiens 'garcons et filles rentraient dans les toilettes vêtus comme chez eux et ressortaient habillés commee nous l'etions tous jeans et chemises . Au Kit Kat j'ai vu pour la première fois une danseuse du ventre égyptienne .Un chanteur corpulent et moustachu nous avait interprété un succes des annees du Libanais Bob Azzam , "Fais moi du couscous , chérie " Quand je suis revenu en 1978 ,tout ça avait disparu avec pas mal de nos illusions

yves gautron

12 h 36, le 01 septembre 2017

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Commentaires (3)

  • Comme la madeleine de Proust le Kit Kat me renvoie plus de 40 ans en arrière ,vers 73 /74 .J'avais 23 ans lorsque j'étais venu assister à une franco-libanaise .J'avais émerveillé comme d'autres Français l'avaient été à travers les siècles. Je suis revenu plusieurs fois .J'avais comme guide un garçon de ma famille libanaise. De mon âge. C'est avec lui que j'ai découvert le Crazy Horse ,le Kit Kat le Café de Paris à Hamra,où les jeunes Saoudiens 'garcons et filles rentraient dans les toilettes vêtus comme chez eux et ressortaient habillés commee nous l'etions tous jeans et chemises . Au Kit Kat j'ai vu pour la première fois une danseuse du ventre égyptienne .Un chanteur corpulent et moustachu nous avait interprété un succes des annees du Libanais Bob Azzam , "Fais moi du couscous , chérie " Quand je suis revenu en 1978 ,tout ça avait disparu avec pas mal de nos illusions

    yves gautron

    12 h 36, le 01 septembre 2017

  • Tres émue par cette photo si ressemblante à celle de mon papa qui passait ses après midi au Kit Kat...Merci Georges!

    GANEVAL Paula

    07 h 23, le 15 mai 2017

  • J'adooooooooore!

    Marionet

    11 h 40, le 13 mai 2017

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