Rechercher
Rechercher

Liban

Bkerké : une nouvelle loi électorale est nécessaire pour éviter un nouveau « malheur »

Les évêques maronites, réunis hier à Bkerké. Photo ANI

Le communiqué mensuel des évêques maronites a porté une nouvelle fois hier sur la loi électorale et sur la nécessité de parvenir à une entente autour de ce dossier afin d'éviter une nouvelle crise constitutionnelle et politique.
Après avoir salué la récente visite du pape François en Égypte et la teneur des entretiens qu'il a eus avec les différents responsables politiques et spirituels du pays, les prélats ont axé leur communiqué sur la loi électorale et la corruption. « Les évêques renouvellent leur appel aux forces politiques pour trouver un consensus autour d'une nouvelle loi électorale afin d'éviter le nouveau malheur que constituerait une autre crise institutionnelle et politique, souligne le communiqué de Bkerké. Les Libanais sont fatigués de voir que leurs droits démocratiques sont usurpés et ils refusent de se voir otages des intérêts politiques étroits des uns et des autres. Ils ne veulent pas que la démocratie devienne un tremplin qui permet d'abuser du pouvoir », ont ainsi martelé les évêques maronites à l'issue de leur réunion mensuelle à Bkerké présidée par le patriarche maronite, Mgr Béchara Raï.
Les prélats ont mis l'accent dans ce cadre sur « le fléau de la corruption » qui transparaît « tous les jours un peu plus dans les différentes administrations du pays ». « En dépit de notre foi en certains fonctionnaires honnêtes qui continuent à travailler avec sérieux et probité et contribuent à préserver ne serait-ce qu'un petit peu de confiance dans les institutions de l'État, nous espérons que la création d'un ministère de lutte contre la corruption puisse constituer un point de départ sérieux pour réformer l'administration en la libérant des ingérences politiques qui puisent leur source dans le clientélisme et le népotisme, poursuit le communiqué. Il faudrait également redonner l'immunité au Conseil de la fonction publique et à l'ensemble des organes de contrôle, et adopter les critères de compétence, de probité et de moralité dans le choix des candidats à la fonction publique. Idem dans l'évaluation du rendement du fonctionnaire, il faut respecter les critères de loyauté à la chose publique et l'égalité de tous devant la loi », ont affirmé les évêques. Ils ont par ailleurs regretté que certains citoyens transforment leur droit de manifester en troubles à l'ordre public, déplorant que de tels comportements soient soutenus par certaines personnalités politiques. « Le droit à manifester et à réclamer un droit est sacro-saint, à condition qu'il ne se transforme pas en trouble à la sécurité et à l'ordre public. Il ne faut pas s'en prendre aux intérêts de la société ni aux droits et à la dignité des citoyens », ont martelé les évêques maronites.
Les prélats ont aussi tenu à saluer l'action de l'armée libanaise dans ses efforts visant à préserver la sécurité tant à l'intérieur du territoire qu'aux frontières, dans la lutte contre le terrorisme et le crime.

Le communiqué mensuel des évêques maronites a porté une nouvelle fois hier sur la loi électorale et sur la nécessité de parvenir à une entente autour de ce dossier afin d'éviter une nouvelle crise constitutionnelle et politique.Après avoir salué la récente visite du pape François en Égypte et la teneur des entretiens qu'il a eus avec les différents responsables politiques et...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut