L'armée syrienne et ses alliés progressent près de Hama

L'armée gouvernementale syrienne et ses alliés gagnent du terrain au détriment des rebelles près de Hama, a-t-on appris dimanche auprès de sources militaires et de l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Les forces de Damas se sont emparées de la ville de Halfaïa et de villages situés dans les alentours un an après leur capture par les insurgés.

Appuyées par des frappes aériennes russes et par des milices soutenues par l'Iran, les forces gouvernementales syriennes ont pénétré en territoire rebelle au nord de Hama, étendant leur présence dans la province du centre de la Syrie.

Selon l'OSDH, un organisme basé en Grande-Bretagne, qui s'appuie sur un réseau d'informateurs en Syrie, l'armée de Damas a avancé dans des zones situées près de Halfaïa après le départ de rebelles.

Située à mi-chemin entre Damas et Alep, Hama fut un des bastions du soulèvement contre Bachar el-Assad en 2011. L'avancée de l'armée ces derniers jours dans ses alentours a presque totalement effacé les gains territoriaux qu'avaient enregistrés les insurgés, dont des groupes djihadistes, le mois dernier dans ce secteur.

Samedi, un raid aérien a frappé un hôpital de campagne dans une région rebelle du nord-ouest de la Syrie, blessant au moins cinq personnes et provoquant d'importants dégâts, a rapporté l'OSDH. Il n'était pas clair dans l'immédiat si la frappe, menée dans la province d'Idleb, était le fait de l'aviation syrienne ou russe, selon l'OSDH.

"Un hôpital situé dans une grotte dans la région d'Al-Abdine, dans le sud de la province d'Idleb, a été touché par un raid qui a provoqué d'importants dégâts, le rendant inutilisable", a déclaré à l'AFP le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane. Selon un premier bilan, "cinq membres du personnel médical ont été blessés et évacués des décombres tandis que quatre autres sont toujours portés disparus", a-t-il ajouté.

La province d'Idleb, contrôlée par les rebelles, est régulièrement ciblée par le régime syrien et son allié russe.
Le 4 avril, une attaque chimique présumée contre la localité de Khan Cheikhoun, dans la même province, a fait des dizaines de morts dont des enfants.
La majeure partie de la communauté internationale a accusé Damas d'être responsable de l'attaque, les Etats-Unis lançant trois jours plus tard 59 missiles contre la base aérienne d'où elle avait été menée selon Washington.
Al-Abdine, où l'hôpital a été frappé samedi, se situe à huit kilomètres de Khan Cheikhoun.
Selon l'OSDH, les forces du régime ont tiré une roquette dans la même région après la frappe aérienne, tuant un jeune homme qui travaillait dans un champ.
Le conflit syrien a fait plus de 320.000 morts et des millions de déplacés depuis son déclenchement en mars 2011.

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