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Moyen Orient et Monde - Éclairage

Les guerres de Trump auront-elles lieu ?

Les responsables militaires plaident pour une stratégie globale conjuguant les intérêts militaires, économiques et politiques.

Le président américain Donald Trump lors d’une tournée sur le porte-avions Gerald Ford, en Virginie, le 2 mars. Jonathan Ernst / Reuters

Une guerre entre les États-Unis et la Corée du Nord pourrait coûter la vie à un million de personnes. Penser qu'elle pourrait être déclenchée par une erreur de calcul n'est pas exagéré, c'est d'ailleurs ainsi que dans les années 50, la guerre de Corée a éclaté. Aujourd'hui, le monde est figé et braqué sur la perspective d'un mauvais jugement de la part des gouvernements de Washington et de Pyongyang. On glisserait vers la guerre, nucléaire cette fois, de la péninsule coréenne. Le président américain Donald Trump n'a de cesse de répéter « mes militaires », « mes généraux » et... « ce gentleman ». À comprendre, le leader nord-coréen, Kim Jong-un.

Entre-temps, le président Trump, qui se trouvait le week-end de Pâques en Floride pour la 18e fois depuis son investiture, a envoyé son vice-président, Mike Pence, en Asie pour parler de guerre. « Peut- être, explique un analyste désirant garder l'anonymat, parce qu'il pense que la guerre, c'est seulement des missiles et des bombes. Mais pour "ses" militaires et "ses" généraux, il vaut mieux qu'il y ait une stratégie attachée à cet arsenal. » Le secrétaire américain à la Défense, le général Jim Mattis, a de fait affirmé, lors d'une conférence de presse, « qu'il y a une limite » à ce qui peut être fait. Le général Curtis Scaparotti, commandant des forces américaines en Europe et ancien haut commandant des forces US en Corée du Sud, avait lui aussi déclaré, il y a quelques mois : « Les forces américaines sont prêtes à combattre ce soir même si la persuasion ne réussit pas, mais la présence d'un plan serait encore mieux. »

 

(Pour mémoire : En Corée du Nord, show militaire et menace de riposte nucléaire)

 

 

Commandant en chef par absence
Le président Trump, qui affirme avoir donné aux militaires « l'autorité totale », a poussé les médias américains à le surnommer le « commandant en chef par absence ». Ce faisant, il court le danger de créer une politique extérieure qui laisse peu de place à la diplomatie. « Après quinze ans de guerre sans fin en Irak et en Afghanistan, fait remarquer un stratège américain, des militaires expérimentés n'attendent pas que le président Trump les autorise à avoir le doigt sur la gâchette. Ils lui demandent de les mettre au courant d'un plan cohérent, conjuguant les intérêts militaires, économiques, politiques et techniques. » En d'autres termes, on ne laisse pas la guerre seulement aux militaires.

Dans ce contexte, le président Trump a réitéré son intention d'augmenter le budget annuel du Pentagone de 54 milliards de dollars pour arriver à un total de 669 milliards de dollars. Mais ce ne sera pas aussi simple: quelle que soit la décision prise à ce sujet, elle pourrait mettre des années à voir le jour, car après de longues préparations par le Pentagone, elle doit être soumise au Congrès, lequel prend alors tout son temps pour le discuter avant de l'approuver.

À noter que les actuelles bravades de Donald Trump n'ont aucun impact sur le Pentagone, car tout commandant des forces armées qu'il est, il n'a pas encore nommé un chef d'état-major, ni les chefs des armées navale et aérienne, ni ceux de la garde côtière, ou encore de la garde nationale. Idem pour les responsables de neuf commandements centraux, notamment en Europe et dans le Pacifique.

Le président américain, qui attend que la Chine résolve le conflit avec la Corée du Nord, a récemment affirmé: « Si la Chine ne va pas trouver une solution à ce problème, nous le ferons. » Il a néanmoins refusé de dire comment. Le monde attend qu'un mot, glissé à l'oreille présidentielle par un amiral US ou par le président chinois, Xi Jin Ping, ou bien son propre gendre, Jared Kushner, vient tempérer son comportement belliqueux et lui faire réaliser qu'il existe beaucoup de problèmes qui ne peuvent être résolus.

 

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commentaires (2)

ELLES AURONT LIEU... RIEN QU,A ENTENDRE HIER LES DECLARATIONS DE TILLERSON EN PLUS DE CELLES DE MATIS ON EN EST CONVAINCU... LA NAIVETE Y CROIRAIT LE CONTRAIRE...

LA LIBRE EXPRESSION

12 h 28, le 20 avril 2017

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Commentaires (2)

  • ELLES AURONT LIEU... RIEN QU,A ENTENDRE HIER LES DECLARATIONS DE TILLERSON EN PLUS DE CELLES DE MATIS ON EN EST CONVAINCU... LA NAIVETE Y CROIRAIT LE CONTRAIRE...

    LA LIBRE EXPRESSION

    12 h 28, le 20 avril 2017

  • EXCELLENTE QUESTION. IL PARAÎTRAIT QU'ELLES ONT COMMENCÉ ENTRE JANVIER ET AVRIL. HAHAHAHAHA HAHAHA. ... ET QUE MÊME ELLES AURAIENT CHANGÉ LA DONNE HAHAHAHA.

    FRIK-A-FRAK

    11 h 49, le 20 avril 2017

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