La Chambre devra statuer sur une prorogation d’un an de son mandat

Le bureau de la Chambre, réuni hier sous l'égide du chef du législatif, Nabih Berry, a convoqué les députés à une séance demain jeudi pour se prononcer sur une proposition de loi présentée par Nicolas Fattouche, député de Zahlé, et portant sur la prorogation de la législature pour une durée d'un an, a annoncé le député Serge TerSarkissian (Beyrouth), qui a pris part à la réunion du bureau aux côtés de Waël Bou Faour (Rachaya) et Michel Moussa (Zahrani).
M. TerSarkissian a ajouté que la Chambre devra également approuver la grille des salaires dans la fonction publique, toujours en souffrance, soulignant qu'une « bonne volonté existe » quant à la clôture de ce dossier.
« Concernant la loi électorale, il y a un pan qui est lié au travail du gouvernement. Si celui-ci nous fait parvenir un texte, alors nous serons prêts. Mais si rien ne nous parvient du gouvernement, que devons-nous faire ? Il existe un état de fait, il y a une institution mère qui existe, et celle-ci ne peut être liée aux autres institutions, nous ne pouvons pas attendre de voir si le projet de loi va être envoyé à la Chambre ou non. Il règne un certain flou en Conseil des ministres ». Et d'ajouter : « Nous avons donné du temps, nous attendons encore et nous donnons du temps encore jusqu'à jeudi. » « La communication et la coopération » entre les pouvoirs reste de mise, mais « la prorogation est une précaution et une protection pour le pays. Il ne faut pas résumer cette question à une simple prorogation du mandat de la Chambre. Je suis personnellement convaincu de cela et je suis prêt à mener ce combat pour protéger ce pays ».
À la question de savoir si le perchoir tentait d'exercer une pression sur le gouvernement, il a estimé que toute pression constructive est bonne. « Si la pression aboutit à une nouvelle loi électorale, alors nous y sommes favorables . »