Des flaques vertes ont été observées ces derniers jours sur la surface de la mer au niveau de Jdeidé, selon plusieurs activistes environnementaux qui ont laissé filtrer quelques photos. Mais ce ne serait pas la première fois qu'un tel phénomène est remarqué par les habitants de la région.
« Les flaques vertes apparaissent, selon les habitants du coin, une à deux fois par mois. Elles peuvent être dues soit au déversement des fonds de barils de pétrole, qui est effectué à ce rythme-là, soit au déversement des déchets de la cité industrielle de Jdeidé », estime Hassan Bazzi, avocat actif au sein du collectif « Le peuple veut réformer le régime ».
M. Bazzi et les autres activistes du groupe indiquent avoir porté plainte samedi contre inconnu, dans le cadre de cette affaire. « Ces matières sont de toute évidence toxiques et probablement cancérigènes », souligne Hassan Bazzi, dont le collectif a déjà présenté une quarantaine de recours en justice concernant des affaires de pollution du littoral, notamment en ce qui concerne la décharge de Costa Brava.
Selon M. Bazzi, une équipe du ministère de l'Environnement s'est déjà rendue sur place samedi et lundi, vraisemblablement dans le but de prendre des échantillons. « Nous attendons les résultats de l'enquête du ministère », indique-t-il.
Interrogée par L'Orient-Le Jour, une autre organisation environnementale, qui préfère garder l'anonymat, a indiqué qu'elle allait bientôt prendre des échantillons à Jdeidé pour les faire tester et déterminer leur origine.
Par ailleurs, plusieurs activistes environnementaux font état de flaques de fuel récurrentes du côté de Jiyeh « probablement déversées par la centrale électrique de la région ». Ils rapportent également qu'une flaque suspecte a été remarquée il y a quelque temps au niveau de Tripoli et « pourrait avoir émané des ordures jetées non loin de la plage ». Quoi qu'il en soit, aucune étude sérieuse n'a vraiment permis de déterminer les sources de ces flaques polluantes qui sont observées çà et là sur le littoral libanais.
« La situation est déplorable, dans certaines parties du littoral il n'y a plus de vie sous-marine du tout. Après une période d'accalmie, on retrouve à nouveau beaucoup de tortues asphyxiées par des sacs en plastique. On remarque également des restes de plastique dans le ventre de certains poissons », confie une activiste à L'OLJ, rappelant que le littoral est devenu, au fil des années, une immense décharge de déchets ménagers et de résidus industriels toxiques.
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« Les flaques vertes apparaissent, selon les habitants du coin, une à deux fois par mois. Elles...
au final ....ce n'est pas les écolo qui les produisent...
18 h 54, le 11 avril 2017