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Liban - Patrimoine

Découvrir Jbeil autrement

Un jeu de piste a été organisé samedi dans la ville côtière et ses alentours.

La région de Jbeil recèle mille et un trésors.

Alice Eddé a visité pour la première fois la côte de Jbeil il y a cinquante ans, en tant que jeune touriste américaine. « J'avais voyagé dans le monde entier. J'ai été charmée par d'autres endroits comme Venise, mais Byblos a un sens particulier. Et puis, j'y ai trouvé mon mari », souligne-t-elle. La famille Eddé, ce n'est un secret pour personne, est ancrée dans cette partie du Liban où elle est profondément engagée aux plans économique, social et touristique.

Toutefois, dans son œuvre qui va au-delà du mécénat et de la bienfaisance, Alice Eddé a aussi un impact tout particulier sur la renaissance touristique de la région. L'événement « Chasse au trésor », organisé par ses soins samedi dernier, va dans ce sens. Une cinquantaine d'invités ont participé à ce jeu qui s'est voulu avant tout ludique, familial et insolite : « Le public visé est en particulier celui des enfants, qui retiennent mieux que les autres quand ils s'amusent. Ils peuvent ainsi découvrir davantage leur patrimoine », explique Alice Eddé à L'Orient-Le Jour. Les adultes étaient aussi nombreux. Parmi les convives, l'ambassadeur d'Italie, Massimo Marotti, et son épouse, des représentants de médias libanais et espagnols, ou encore des blogueuses.

Entre le déjeuner réalisé entièrement à partir de produits frais provenant de la pépinière visitée par les invités, et une église maronite Mar Tedros (Saint-Théodore) restaurée par une équipe de professionnels, le but de l'événement est clair : visiter Jbeil autrement, flâner en dehors des sentiers battus, aller à la découverte de ses gens et de leurs réalisations.

 

(Pour mémoire : Lancement de la seconde phase d’un projet de tourisme rural entre Jbeil et Batroun)

 

Une région captivante et revivifiée
La journée de la chasse au trésor s'est ainsi organisée en trois étapes, permettant de découvrir des espaces situés loin de la côte et de la ville connues des touristes. Au travers d'énigmes à résoudre en équipe, les invités se sont retrouvés tout d'abord dans une pépinière gérée par des professionnels et qui produit entre 20 et 30 tonnes de compost par an. Basilic, persil, courgettes, tomates – la liste est longue – s'étendent à perte de vue.

La deuxième étape a mis l'accent sur la conservation d'un patrimoine historique : l'église maronite Mar Tedros (Saint-Théodore) de Behdaydat, dont les fresques ont été restaurées, à l'initiative d'Isabelle Doumit Skaff, par des spécialistes italiens. L'équipe est restée quatre ans à l'œuvre. Située près de la réserve naturelle de Bentaël, un lieu à visiter absolument, pour un voyage hors du temps, l'église reste un lieu de prière et non pas un musée, comme nous l'a expliqué une des restauratrices.

L'ultime parcours a mené finalement tout le comité à découvrir plus en détail les boutiques du vieux souk, au travers de questions et de rébus portant sur la culture locale. Ces devinettes ont permis aux aventuriers en herbe de découvrir, notamment, une des librairies de Byblos que Mme Eddé a voulue à l'image du pays du Cèdre : « J'ai fait en sorte qu'il n'y ait que des livres libanais ou sur le Liban, on y trouve Khalil Gibran, Amin Maalouf et beaucoup d'autres », a décrit la dame qui a aménagé dans le vieux souk un magasin où sont mis en vente les produits de différentes associations.

 

Pour mémoire

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Alice Eddé a visité pour la première fois la côte de Jbeil il y a cinquante ans, en tant que jeune touriste américaine. « J'avais voyagé dans le monde entier. J'ai été charmée par d'autres endroits comme Venise, mais Byblos a un sens particulier. Et puis, j'y ai trouvé mon mari », souligne-t-elle. La famille Eddé, ce n'est un secret pour personne, est ancrée dans cette partie du...

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