Rechercher
Rechercher

Sport

Chine et Corée du Sud s’affrontent sous haute tension

La Chine, mal partie pour se qualifier pour la Coupe du monde 2018, affronte aujourd'hui la Corée du Sud lors d'un match sous haute sécurité du fait de la tension diplomatique entre les deux pays.
La rencontre se déroule à Changsha, dans le centre de la Chine, devant des amateurs de football au patriotisme parfois débordant. Au point que les autorités locales ont appelé les partisans de l'équipe de Chine à ne pas « inciter les foules à l'émeute via les réseaux sociaux ». Moins de 200 supporteurs coréens ont prévu de se rendre à Changsha, selon l'agence de presse sud-coréenne Yonhap. Ces derniers, qui ont accepté de ne porter leur maillot qu'à l'intérieur du stade, devront rester groupés et seront protégés par des renforts de police, a précisé l'Association coréenne de football.
Les deux pays sont en froid depuis la décision de Séoul de déployer un bouclier antimissile américain pour se protéger d'éventuels tirs venus de Corée du Nord, qui cherche à mettre au point l'arme atomique. Mais le régime chinois, relayé par les médias et une partie de l'opinion publique, dénonce dans ce dispositif une atteinte à sa force de dissuasion. Résultat : des dizaines de supermarchés d'un groupe sud-coréen font l'objet d'un boycott et les voyagistes n'envoient plus de groupes de touristes en Corée du Sud.
Une nouvelle défaite de l'équipe de Chine pourrait dans ce contexte faire enrager les supporteurs. Après cinq matches sur dix, la Chine est sixième et dernière de son groupe en zone Asie. Or seules les deux premières équipes (Iran et Corée du Sud pour l'instant) iront à la Coupe du monde en Russie. La troisième jouera un match de barrage. La Chine (2 points) doit ainsi combler en l'espace de cinq rencontres un retard d'au moins sept points sur le troisième – actuellement l'Ouzbékistan (9 points). Mission difficile pour le mythique entraîneur Marcello Lippi, qui a mené l'Italie au titre de championne du monde en 2006. Son bilan depuis son arrivée en octobre n'est pas fantastique : 2 nuls, 1 défaite. Après un 0-0 contre le Qatar en qualifications du Mondial, la sélection chinoise a enchaîné avec deux rencontres amicales décevantes : un échec contre l'Islande (0-2), sensation de l'Euro 2016, et un nul face à la Croatie (1-1, 4 t.a.b à 3).
Si « l'effet Lippi » est encore peu visible, ses méthodes sont « largement reconnues dans le milieu du football en Chine », souligne Gong Lei, ex-joueur et entraîneur, désormais consultant à la télévision. « À la Juventus Turin, il inculquait un jeu basé sur la défense. Mais avec la Chine, il insiste au contraire sur l'attaque et pousse l'équipe à chercher la victoire », dit-il. Jin Shan, chroniqueur sportif, renchérit : « Il a apporté davantage d'équilibre, amélioré la circulation de la balle. L'équipe a vraiment changé d'aspect. »
Mais la Chine, qui n'a participé qu'à une seule Coupe du monde, en 2002, n'occupe toujours que la 86e place mondiale au classement FIFA. C'est la 8e nation d'Asie, loin derrière la Corée du Sud (40e mondiale) et le Japon (51e). « C'est entre autres lié à l'éducation en Chine, qui est fondée sur le manque d'initiative (...). Les joueurs ne sont pas habitués à mener, à prendre des responsabilités dans le jeu, juge Gong Lei. Lippi leur donne une certaine confiance en eux et un meilleur esprit d'équipe. »
L'Italien bénéficie en tout cas d'un salaire annuel motivant : le technicien et son groupe d'entraîneurs toucheraient au total 20 millions d'euros, selon la presse chinoise.

(Source : AFP)

La Chine, mal partie pour se qualifier pour la Coupe du monde 2018, affronte aujourd'hui la Corée du Sud lors d'un match sous haute sécurité du fait de la tension diplomatique entre les deux pays.La rencontre se déroule à Changsha, dans le centre de la Chine, devant des amateurs de football au patriotisme parfois débordant. Au point que les autorités locales ont appelé les...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut