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Moyen Orient et Monde - Présidentielle française

Encore un mois pour convaincre les indécis

Environ 40 % des Français ignorent encore pour qui voter le 23 avril.

Marine Le Pen, candidate du Front national à la présidentielle en France, était hier à N’Djamena, au Tchad, où elle a rencontré le président Idriss Déby Itno. Le parti d’extrême droite de Mme Le Pen est donné en tête du premier tour de l’élection. Brahim Adji/AFP

Les candidats en lice pour la présidentielle française tentent de convaincre la masse des indécis et des sceptiques dans une campagne jusqu'à présent marquée par les affaires, à un mois du premier tour pour lequel l'extrême droite est donnée en tête.
Environ 40 % des Français ignorent encore pour qui voter le 23 avril, un niveau record pour ce scrutin majeur, mais leur intérêt reste très fort : près de 10 millions d'entre eux, soit 48 % de part d'audience, ont suivi lundi soir le premier débat télévisé entre les cinq principaux candidats, un marathon de 3h30, inédit avant un premier tour. Il s'agit de la meilleure part d'audience de l'année, selon TF1, la chaîne privée de télévision organisatrice de cet événement.
Centré sur les programmes plus que sur les affaires, le débat a vu quelques passes d'armes, notamment entre les deux candidats donnés favoris au premier tour, la candidate d'extrême droite Marine Le Pen et le centriste Emmanuel Macron, très attendus pour cette première grande confrontation publique à d'autres candidats. Dans l'un des échanges les plus vifs, M. Macron a accusé Mme Le Pen de « diviser la société » après qu'elle eut évoqué la question du burkini. Le conservateur François Fillon, quant à lui, a reproché à la dirigeante du Front national de vouloir entraîner le pays vers le « chaos » avec son projet de sortie de l'euro.
Pour les éditorialistes, la soirée a surtout eu des allures de « vaste kaléidoscope électoral » : sur l'avenir économique de la France, l'immigration, la sécurité ou l'Europe, les cinq candidats ont déroulé leurs programmes. Le débat risque de ce fait de ne pas avoir d'impact décisif, selon la presse française, alors que pour la première fois, cinq candidats sont crédités de plus de 10 % des intentions de vote au premier tour.

Pudeurs de gazelle
Les affaires, qui rythment la campagne électorale depuis des mois, ont été à peine évoquées. M. Fillon n'a pas été interrogé sur le sujet, pas plus que Marine Le Pen, également inquiétée par la justice. « J'ai admiré vos pudeurs de gazelle, quand vous dites que le débat a été pollué par les affaires de certains d'entre nous. Pardon, pas moi ! » a simplement lancé aux journalistes qui animaient le débat le trublion de la gauche radicale, Jean-Luc Mélenchon, appelant les électeurs à « récompenser les vertueux ».
Présenté comme le mieux placé pour battre l'extrême droite au second tour, le 7 mai, le benjamin de la compétition Emmanuel Macron porte sa jeunesse en étendard pour défendre le « renouveau » politique avec un « projet porteur d'espoir ». Il a plutôt réussi son premier grand oral, selon la presse, et a enregistré hier un ralliement de poids avec Bernard Poignant, un très proche conseiller du président François Hollande, qui dit ne pas pouvoir soutenir Benoît Hamon, en raison de la « fronde » qu'il a menée contre le président.
« Contrairement à ce qu'on lit dans les médias, il n'a pas encore gagné », nuançait hier l'ancien Premier ministre de droite Jean-Pierre Raffarin, qui soutient M. Fillon. Ce dernier a chuté en 3e position dans les intentions de vote depuis ses déboires judiciaires, mais son électorat est moins volatile que celui de M. Macron, d'après les sondages.
Les deux frères ennemis de la gauche, le socialiste Benoît Hamon et le représentant de l'aile radicale Jean-Luc Mélenchon, grand gagnant du débat disent certains médias, ferment le ban des principaux candidats. Les deux hommes peinent à faire décoller leur campagne.

(Source : AFP)

Les candidats en lice pour la présidentielle française tentent de convaincre la masse des indécis et des sceptiques dans une campagne jusqu'à présent marquée par les affaires, à un mois du premier tour pour lequel l'extrême droite est donnée en tête.Environ 40 % des Français ignorent encore pour qui voter le 23 avril, un niveau record pour ce scrutin majeur, mais leur intérêt reste...

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