Comment resserrer les liens entre la recherche en sciences sociales et les programmes de développement ? Comment retrouver les maillons perdus entre la recherche scientifique et les politiques publiques ? C'est le thèmes central des débats organisés lundi dernier par l'Observatoire de la fonction publique et de la bonne gouvernance de l'USJ et l'Unesco-Beyrouth, dans le cadre du programme scientifique intergouvernemental de l'Unesco dédié aux transformations sociales et au développement durable (MOST).
Cette formation est destinée à de jeunes doctorants, ou des étudiants près d'obtenir leurs diplôme, des chercheurs, de jeunes fonctionnaires publics, des militants de la vie associative et des associations d'étudiants, etc. Soixante-dix jeunes venus d'établissements ou institutions diverses ont bénéficié de cette formation animée par des experts locaux et internationaux, d'éminents professeurs universitaires et des leaders associatifs.
Lors d'une séance préliminaire, les objectifs du programme MOST ont été présentés par Fadia Kiwane, professeure universitaire et présidente du comité scientifique consultatif d'orientation de MOST, ainsi que par Seiko Sugita, spécialiste du programme auprès du bureau de Beyrouth de l'Unesco.
S'exprimant au nom du recteur de l'USJ, le père Sélim Daccache, le professeur Fadi el-Hage, ainsi que le professeur Henri Awit et Mme Sugita ont tous trois souligné l'importance d'œuvrer en vue de resserrer les liens entre la recherche dans les sciences sociales et les politiques publiques.
Mondialisation
De son côté, le professeur Georges Corm a abordé le thème des « défis de la mondialisation par rapport aux politiques publiques ». Il a évoqué le contexte du retour du libéralisme sauvage, du consensus de Washington et des principes qui ont inspiré par la suite les conditions fixées par les institutions financières internationales pour aider les États en difficulté. Il a évoqué les impasses que créait la mondialisation, se référant à l'ouvrage de Joseph Stiglitz intitulé How to make globalization work ? (Comment faire pour mettre à profit la mondialisation ?).
M. Corm s'est par ailleurs penché sur la situation libanaise, soulignant le manque de transparence dans certaines actions de privatisation. L'ancien ministre a déploré l'absence de politiques publiques et vanté la contribution possible de la décentralisation à une meilleure gouvernance publique. Le professeur Corm s'est enfin adressé aux jeunes qu'il a invités à se libérer de l'aliénation du confessionnalisme.
commentaires (0)
Commenter