Rechercher
Rechercher

À La Une - Syrie

Moscou décrète un cessez-le-feu dans la Ghouta Orientale

Les forces gouvernementales reprennent aux jihadistes une station de pompage d'eau qui alimente la ville d'Alep.

De la fumée s'échappe le 7 mars 2017 après une frappe aérienne contre la localité rebelle de Outaya, dans la Ghouta orientale, située en bordure de la capitale syrienne Damas. Photo AFP / AMER ALMOHIBANY

L'armée russe a décrété mardi un cessez-le-feu jusqu'au 20 mars dans la Ghouta Orientale, un fief des rebelles syriens à l'est de Damas.

"Le cessez-le-feu a été instauré de 00h01 heure locale le 6 mars (22h01 GMT le 5 mars) jusqu'à 23h59 heure locale (21h59 GMT) le 20 mars dans la Ghouta Orientale", indique l'armée russe dans un communiqué. "Aucune violation" de la trêve n'a été constatée depuis son entrée en vigueur, précise-t-elle.

Pour sa part, l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) a affirmé que plusieurs bombardements avaient visé mardi les villes de Douma et de Harasta dans la Ghouta Orientale, tout comme plusieurs quartiers rebelles dans l'est de Damas.

Dans le même temps, une source haut-placée citée par le quotidien al-Watan, proche du gouvernement syrien, a assuré n'avoir "aucune information" sur un éventuel accord de la trêve dans la Ghouta Orientale et dans les autres banlieues à l'est de la capitale syrienne.

La Ghouta Orientale est un fief de la rébellion syrienne, notamment du puissant Jaich el-Islam, le plus important groupe rebelle dans cette région. Depuis plusieurs mois, la zone est dans la ligne de mire de l'armée syrienne et fait l'objet d'intenses bombardements.

Engagée militairement depuis septembre 2015 en Syrie, la Russie, allié fidèle du régime de Damas, a changé la donne dans le conflit en volant au secours de l'armée syrienne qui était alors en difficulté face aux rebelles appuyés par des pays du Golfe et occidentaux.

 

(Lire aussi : En Syrie, une génération d'enfants perdus par les traumatismes de la guerre)

 

Les jihadistes perdent une station de pompage d'eau

En outre, les forces gouvernementales syriennes ont repris aux jihadistes du groupe Etat islamique (EI) une station de pompage qui alimente en eau courante la ville septentrionale d'Alep, a rapporté mardi l'OSDH. "Les forces du régime ont repris la localité d'al-Khafsa et pris le contrôle de la station de pompage d'eau après le retrait des jihadistes de l'EI", a dit à l'AFP Rami Abdel Rahmane.

L'EI avait mis cette station de pompage hors service après la reprise d'Alep par le régime en décembre. Les habitants de la deuxième ville de Syrie n'ont plus d'eau courante depuis une cinquantaine de jours et les forces prorégime ont fait de la reprise de cette installation une priorité. La station de pompage est située dans l'est de la province d'Alep, près du fleuve Euphrate.

A Raqqa, la capitale auto-proclamée de l'EI, l'étau se resserrait sur le groupe jihadiste. Les Forces démocratiques syriennes (FDS), soutenues par les Etats-Unis, ont coupé lundi la dernière grande route permettant de sortir de Raqqa et la reliant à la province de Deïr ez-Zor, rapporte l'agence Reuters.

"Maintenant, on va continuer jusqu'à ce que la ville soit complètement encerclée", a dit mardi le porte-parole des FDS, Talal Silo.

"Les lignes de front n'ont pas encore atteint la ville, on est toujours dans la campagne", et dans certains secteurs à une vingtaine de kilomètres des limites de la ville, a-t-il ajouté.

Seul le fleuve Euphrate permettrait de quitter Raqqa.

Les FDS, qui unissent les miliciens kurdes des Unités de protection du peuple (YPG) et des combattants arabes, ont lancé en novembre une offensive pour encercler puis capturer Raqqa.

Celle-ci se déroule avec l'appui de frappes aériennes et des forces spéciales de la coalition internationale contre l'EI.

Les bombardements de la coalition ont détruit plusieurs ponts sur l'Euphrate vers Raqqa, rapporte l'Observatoire syrien des droits de l'homme. Selon l'OSDH, les familles amenées dernièrement à Raqqa en provenance de secteurs à l'ouest de la ville ont été contraintes de traverser le fleuve en bateau.

 

(Lire aussi : Ankara, Washington et Moscou cherchent à renforcer leur coordination en Syrie)

 

Des forces du régime postées entre Kurdes et Turcs

Dans le nord de la Syrie, des combattants kurdes et arabes soutenus par Washington se sont retirés de plusieurs villages au profit des forces du régime en vertu d'un accord visant à éviter une confrontation avec la Turquie, a indiqué mardi un responsable local.

Le contrôle de "certains villages et positions dans la partie occidentale de la ville d'Al-Areima a été remis aux gardes-frontière du régime", a indiqué à l'AFP Sherfan Darwish, porte-parole du conseil militaire de Manbij, qui fait partie des FDS.
Cette mesure a été prise "afin de limiter l'expansion turque et (...) d'éviter une effusion de sang au sein de la population civile".

L'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) a affirmé de son côté que le drapeau syrien avait été dressé lundi dans plusieurs villages de cette région.
Mais, selon le directeur de l'OSDH Rami Abdel Rahmane, "les membres du Conseil militaire de Manbij ont simplement mis des habits de l'armée et hissé le drapeau syrien dans le but d'éviter toute friction avec les Turcs".
Les médias syriens n'ont pour l'heure pas communiqué sur cet éventuel transfert.

Enfin, des médias iraniens, citant le chef de la fondation des martyrs et vétérans iraniens, ont rapporté que plus de 2.000 combattants envoyés par l'Iran ont été tués dans les conflits en Irak et en Syrie.

"Quelque 2.100 personnes sont tombés en martyr aussi bien en Irak qu'ailleurs", a déclaré Mohammad Ali Shahidi Mahalati, sans préciser depuis quelle période ces combattants étaient morts, ni quelle était leur nationalité.

Il a affirmé que ces combattants étaient morts pour défendre des "mausolées sacrés", qui désignent les tombeaux de successeurs du prophète, selon les musulmans chiites majoritaires en Iran ou en Irak, ou de la famille du prophète en Irak et en Syrie.

L'Iran n'envoie officiellement pas de soldats mais selon un responsable américain, des milliers d'Iraniens et de combattants soutenus par l'Iran participent aux combats contre les groupes rebelles, dans un effort coordonné avec la Russie et le pouvoir syrien.

En près de six ans, la guerre en Syrie a fait plus de 310.000 morts et des millions de déplacés.

 

Lire aussi

Syrie : les enjeux de la bataille de Manbij

« Une guerre totale entre les Kurdes et Assad est peu probable »

L'armée russe a décrété mardi un cessez-le-feu jusqu'au 20 mars dans la Ghouta Orientale, un fief des rebelles syriens à l'est de Damas.
"Le cessez-le-feu a été instauré de 00h01 heure locale le 6 mars (22h01 GMT le 5 mars) jusqu'à 23h59 heure locale (21h59 GMT) le 20 mars dans la Ghouta Orientale", indique l'armée russe dans un communiqué. "Aucune violation" de la trêve...

commentaires (2)

ON PEUT VOIR QUI EST LE PATRON EN SYRIE ET DECIDE SEUL DE TOUT... SANS LES ACCESSOIRES !

LA LIBRE EXPRESSION

21 h 44, le 07 mars 2017

Tous les commentaires

Commentaires (2)

  • ON PEUT VOIR QUI EST LE PATRON EN SYRIE ET DECIDE SEUL DE TOUT... SANS LES ACCESSOIRES !

    LA LIBRE EXPRESSION

    21 h 44, le 07 mars 2017

  • PARAGRAPHE 1 LIGNE 1 LE SECOND - A ETE DECRETE - N,A PAS DE PLACE...

    LA LIBRE EXPRESSION

    21 h 35, le 07 mars 2017

Retour en haut