Le ministre de la Santé, Ghassan Hasbani, a annoncé mardi l'ouverture d'une enquête après le décès dimanche soir de Fadi Houwayla à l'Hôpital libano-canadien à Sin el-Fil, dans le Metn, saccagé par le frère du défunt qui accuse l'établissement de négligence.
"Le ministère de la Santé a ouvert une enquête sur le décès de Houwayla et la justice suit la plainte déposée par l'Hôpital libano-canadien", a déclaré M. Hasbani à l'issue d'une visite dans les locaux de l'hôpital, en compagnie du président de l'ordre des médecins à Beyrouth, Raymond Sayegh, et le président du syndicat des hôpitaux privés, Sleiman Haroun. Il a précisé que deux plaintes ont été déposées, l'une par la famille du défunt, et l'autre par l'hôpital.
"La mort est douloureuse en toutes circonstances, mais il est regrettable que des réactions disproportionnées aient lieu", a estimé le ministre. "S'il y a erreur médicale, une plainte peut être déposée et la procédure normale doit suivre son cours. Et si la mort résulte de causes naturelles, la prière et le calme s'imposent", a ajouté M. Hasbani.
De son côté, l'avocat de l'hôpital, Joseph Farah, a déclaré que l'établissement n'était coupable d'aucune négligence dans la prise en charge du patient.
Selon plusieurs médias locaux, Fady Houwayla, 36 ans, a été admis dimanche soir à l'hôpital pour des douleurs à l'estomac. Lorsque son frère Roy lui rend visite à 21h30, ce dernier semblait en bonne santé. Subitement, son état se détériore. Ses douleurs s'accentuent et son épouse Maya aperçoit des ecchymoses sur le corps de son mari. Elle appelle l'infirmière en poste qui lui explique que le patient souffre du froid. L’infirmière éteint donc la climatisation et s'en va. Selon la famille, c'est la dernière fois qu'un membre du personnel médical viendra s'enquérir de l'état de Fady, qui mourra dans la nuit.
Lorsque Roy apprend la nouvelle, il se rend furieux à l'hôpital et commence à saccager l'établissement aux cris de "Ils ont tué mon frère". Plusieurs vidéos de la scène ont circulé sur les réseaux sociaux.
"Le ministère de la Santé a ouvert une enquête sur le décès de Houwayla et la justice suit la plainte...
commentaires (7)
Sûrement encore une victime innocente de la jungle sanitaire au Liban...cette victime est à accrocher au cou de tous les ministres de la santé ils sont coupables et responsables... il n y a ni manque de médecins ni manque de moyens au Liban...il y a un manque de lois qui organisent cette jungle et que ces lois soient appliquées
CBG
18 h 05, le 08 mars 2017