Pour le concours Michel Chiha, les participants pouvaient s’exprimer en arabe, en français ou en anglais.
La Fondation Michel Chiha a annoncé hier qu'elle a organisé son concours annuel auquel ont pris part 350 élèves venant de plus de trente écoles publiques et privées des quatre coins du pays. Lors du concours de cette année, les élèves devaient commenter et analyser une citation de Michel Chiha, le père de la Constitution libanaise, sur la liberté et la tolérance.
Créée en 1954, la Fondation Michel Chiha avait depuis lors pour mission de répandre la pensée de Michel Chiha et de sensibiliser les jeunes au rôle crucial joué par le fondateur du quotidien Le Jour qui n'était pas uniquement un éminent homme d'État, mais aussi un brillant juriste, écrivain, penseur, poète et journaliste...
Organisé à partir de 1962, le concours interscolaire lancé par la Fondation Chiha a été interrompu durant la guerre du Liban pour enfin être relancé en mars 2015.
Un communiqué publié par la Fondation Michel Chiha, hier, souligne que les lauréats (pour les textes rédigés en arabe, français ou en anglais) recevront comme prix une certaine somme d'argent. Les résultats seront proclamés et les prix seront remis lors d'une cérémonie qui se tiendra à l'hôtel Le Bristol le 13 mai prochain, à 17 heures.
(Pour mémoire : Michel Eddé à la tête de la prestigieuse Fondation Michel Chiha)
Né en 1891 au sein d'une famille syriaque-catholique, Michel Chiha est l'un des précurseurs de la pensée politique contemporaine au Liban. Après des études chez les jésuites, ce poète essayiste et éditorialiste passe trois ans au Royaume-Uni pour étudier le commerce et l'économie. Après la Première Guerre mondiale, il s'établit en Égypte pour suivre des études de droit. Et 1919, il rentre au Liban pour défendre la cause libanaise.
En 1925, il devient député. Au cours de la même année, il collabore avec le général Georges Catroux, devenu plus tard haut-commissaire de la France au Levant, pour l'élaboration de la Constitution libanaise.
On ne lui doit pas uniquement la Constitution, mais aussi le drapeau du pays. C'est lui qui a choisi l'actuel cèdre stylisé et les couleurs rouges du drapeau. Il voulait que cette couleur rappelle celle du murex phénicien.
Michel Chiha a mis l'accent dans ses écrits sur l'importance méditerranéenne du Liban.
En 1937, il a fondé le quotidien francophone Le Jour, qu'il dirigera jusqu'à sa mort, en 1954. En 1940, il prend part au lancement de la Bourse de Beyrouth et crée un journal anglophone, The Eastern Times.
Pour mémoire
Onze lauréats pour le prix Michel Chiha : un « amoureux et un précurseur de la pensée libanaise »
La pensée « libaniste » de Michel Chiha plus que jamais de mise dans le Liban d’aujourd’hui
Créée en 1954, la...
commentaires (0)
Commenter