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Moyen Orient et Monde - Assassinat de Kim Jong-nam

La Malaisie libère à contrecœur un suspect nord-coréen

La Malaisie a émis hier un mandat d'arrêt contre un employé d'une compagnie aérienne nord-coréenne en lien avec l'assassinat de Kim Jong-nam, demi-frère du dirigeant de la Corée du Nord, après avoir libéré à contrecœur Ri Jong-chol, le seul suspect nord-coréen. Ce dernier est l'un des huit Nord-Coréens soupçonnés d'être impliqués dans l'empoisonnement, le 13 février à l'aéroport de Kuala Lumpur, du demi-frère en disgrâce de Kim Jong-un et qui a succombé à un puissant agent neurotoxique.
Il a été expulsé hier soir, « escorté par deux officiels nord-coréens jusqu'à Pékin, et de Pékin à Pyongyang », a ajouté le vice-Premier ministre malaisien, Zahid Hamidi. Les charges à l'encontre de Ri Jong-chol ne justifient pas une inculpation, avait expliqué jeudi le procureur général de Malaisie, Mohammad Apandi Ali. « L'enquête de police a établi que son travail ne correspondait pas aux documents en sa possession, mais qu'il se livrait à des activités illicites au détriment de notre sécurité », a précisé Zahid. La police malaisienne a regretté la libération du suspect. « Nous pensons que Ri Jong-chol a joué un rôle » dans l'assassinat « mais malheureusement, nous manquons d'éléments de preuve », a déclaré le chef de la police, Khalid Abu Bakar. Ce dernier a démenti que la décision ait été prise après des pressions politiques ou diplomatiques.
La police veut entendre sept autres Nord-Coréens. Elle a émis hier un mandat d'arrêt contre l'un d'eux, Kim Uk-il, 37 ans, employé d'une compagnie aérienne nord-coréenne. Les enquêteurs ont aussi demandé au deuxième secrétaire de l'ambassade de Corée de Nord à Kuala Lumpur – qui bénéficie de l'immunité diplomatique – d'apporter son concours aux investigations sur cette attaque spectaculaire, digne d'un roman d'espionnage.

Brouille diplomatique
La Corée du Nord proteste vigoureusement contre l'enquête des autorités malaisiennes, accusées de collusion avec ses ennemis. De même, Pyongyang n'a pas accepté les conclusions de l'autopsie et soutient que la victime est décédée d'une crise cardiaque. Le chef de la police malaisienne a balayé ces accusations. « Notre enquête, étayée par les expertises, confirme que Kim a été assassiné. La Corée du Nord peut dire ce qu'elle veut, ce sont les faits », a-t-il déclaré. La brouille diplomatique entre les deux pays, qui entretenaient jusqu'alors des relations relativement chaleureuses, ne cesse de s'aggraver. Kuala Lumpur a annoncé jeudi l'annulation, à compter du 6 mars, d'un accord bilatéral permettant à leurs ressortissants respectifs de se rendre chez l'autre sans visa. La Malaisie figurait parmi les rares pays au monde à avoir conclu de tels accords avec Pyongyang.
(Source : AFP)

La Malaisie a émis hier un mandat d'arrêt contre un employé d'une compagnie aérienne nord-coréenne en lien avec l'assassinat de Kim Jong-nam, demi-frère du dirigeant de la Corée du Nord, après avoir libéré à contrecœur Ri Jong-chol, le seul suspect nord-coréen. Ce dernier est l'un des huit Nord-Coréens soupçonnés d'être impliqués dans l'empoisonnement, le 13 février à...
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