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Liban - Logement

Après l’entrée en vigueur de la loi sur les loyers anciens, les locataires montent au créneau

Sit-in de protestation contre la loi sur les loyers anciens, hier, place du Musée. Photo Hassan Assal

Si la loi sur les loyers amendée a été publiée mardi 28 février au Journal officiel, dans son édition spéciale, le chef de l'État s'est abstenu de la signer. Il ne l'a pas non plus renvoyée au Parlement. Applaudie par les propriétaires qui saluent la libération progressive des anciens loyers, cette loi est décriée, voire rejetée par les anciens locataires qui se mobilisent déjà. Ils considèrent qu'elle détruit le tissu social des quartiers beyrouthins et des autres villes du pays, en poussant à l'exode les classes défavorisées. Ils pointent aussi le manque cruel d'une politique nationale de l'habitat et de transports en commun. Progressivement mais sûrement, le phénomène de gentrification propre aux grandes villes se met en place au Liban, estiment-ils.
En réponse à la publication de la loi, le Comité de défense des droits des locataires a organisé un sit-in, hier, place du Musée, bloquant la route dans les deux sens, de manière temporaire. Pour l'occasion, le président de la Fédération nationale des syndicats des ouvriers et des employés au Liban (Fenasol), Castro Abdallah, a fait part de son rejet de cette « loi exécrable ». Il a fait la promesse de « lutter par tous les moyens contre cette loi qui a été adoptée au bénéfice des sociétés immobilières ». « Nous poursuivons l'affrontement », a-t-il martelé, annonçant qu'il préparait un recours contre la loi. Invitant la classe politique à respecter le droit au logement, M. Abdallah a de plus annoncé la tenue d'un sit-in, le 15 mars courant, place Riad Solh, lors de la réunion du Parlement, pour protester contre cette loi.
Soulignant de son côté que la loi sur les loyers est injuste, le député Ziad Assouad (CPL, Jezzine), qui s'exprimait à la radio Voix du peuple, a annoncé son intention de présenter un recours en invalidation contre cette loi devant le Conseil constitutionnel (il faut dix parlementaires au moins pour présenter le recours). Et ce « pour rectifier le tir et faire assumer ses responsabilités à un État incapable de faire face à ses obligations et notamment de mettre en place une politique nationale de l'habitat », a-t-il dit. Commentant l'abstention de Michel Aoun, il a dit : « Si le président de la République n'a pas signé le texte, cela signifie qu'il y a un problème entre lui et le Parlement. Car c'est le Parlement qui assume la responsabilité d'adopter des lois de manière arbitraire. »

Si la loi sur les loyers amendée a été publiée mardi 28 février au Journal officiel, dans son édition spéciale, le chef de l'État s'est abstenu de la signer. Il ne l'a pas non plus renvoyée au Parlement. Applaudie par les propriétaires qui saluent la libération progressive des anciens loyers, cette loi est décriée, voire rejetée par les anciens locataires qui se mobilisent déjà....

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La gentrification n'est pas l'ideal mais les proprietaires ont ete lese pendant des decennies.

George Khoury

09 h 50, le 04 mars 2017

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Commentaires (1)

  • La gentrification n'est pas l'ideal mais les proprietaires ont ete lese pendant des decennies.

    George Khoury

    09 h 50, le 04 mars 2017

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