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Culture - Entretien express

Simon Ghraichy, Liszt et les Amériques

À quelques jours de son premier récital au Théâtre des Champs Élysées à Paris*, Simon Ghraichy, pianiste français d'origine libano-mexicaine, répond aux questions de « L'Orient-le Jour ».

Pourquoi avez-vous intitulé ce récital « Liszt et les Amériques ? »
Il est vrai que Franz Liszt n'a jamais connu les Amériques, bien qu'il ait été un grand voyageur. Toutefois, plusieurs de ses élèves ont fait le voyage et ont créé aux États-Unis des écoles dans la tradition lisztienne. Il y a donc toute une génération de pianistes et de compositeurs américains qui ont été formés selon cette méthode unique qui met en avant la virtuosité pianistique.

Vous allez démontrer cette influence ?
Oui, je joue en première partie la redoutable et célèbre Sonate en si mineur de Franz Liszt, sorte de pavé du grand répertoire, adorée et redoutée par les pianistes en général ; et en deuxième partie, des pièces de Marquez, Falla, Villa Lobos, Guarneri, compositeurs qui, si on les analyse d'un peu plus près, ont puisé une partie de leur créativité dans l'influence lisztienne.

Avez-vous déjà joué ce récital ailleurs dans le monde ?
Oui ! Aux États-Unis (Carnegie Hall à New York, Kennedy Center à Washington DC), au Mexique, au Pérou, à la Philharmonie de Berlin, et, après Paris, je le donnerais à Beyrouth dans le cadre des jeudis de l'ESA.

Ces compositeurs sont également présents sur le disque qui vient de paraître chez Deutsche Grammophon et qui s'intitule « Héritages » ?
Oui, sur ce disque, j'ai fait parler mes origines d'Amérique latine ! Des compositeurs mexicains, brésiliens mais aussi espagnols et français (Albeniz, De Falla, Debussy) qui ont composé dans l'esprit hispanique.

À l'image des compositeurs latinos à qui vous donnez une belle visibilité, envisagez-vous un jour de consacrer un disque aux compositeurs libanais ?
Pourquoi pas ? Nous avons au Liban d'immenses compositeurs dont le langage musical est très intéressant. J'ai eu la chance d'interpréter, grâce au Festival de Baalbeck, Béchara el-Khoury, Naji Hakim ou Gabriel Yared, que j'estime être des géants et qui ont toute leur place dans le panthéon des compositeurs du grand répertoire mondial.

Béchara el-Khoury vous a d'ailleurs dédié une œuvre ?
Oui ! Der Berg (La Montagne), œuvre que je n'ai pas encore lue et que j'ai hâte de découvrir...

* Récital au Théâtre des Champs-Élysées le samedi 4 mars à 20h.

Pourquoi avez-vous intitulé ce récital « Liszt et les Amériques ? »Il est vrai que Franz Liszt n'a jamais connu les Amériques, bien qu'il ait été un grand voyageur. Toutefois, plusieurs de ses élèves ont fait le voyage et ont créé aux États-Unis des écoles dans la tradition lisztienne. Il y a donc toute une génération de pianistes et de compositeurs américains qui...

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